Association pour la 
                                        Défense de la 
                                        Mémoire des 
                                        Victimes des 
                                        Idéologies et Illusions du
                                        
Collectivisme


                                                                                                    
 
 
                                                 (Association loi 1901)
         ( Journal Officiel de la République française: Lois et décrets, du 21 janvier 2012)



                                  
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Compteur                    __________________________________________________________
Cette association a pour but de défendre la mémoire des dizaines de millions de victimes des idéologies qui se présentèrent comme porteuses de progrès humains. L’association a une finalité mémorielle et ne relève nullement de l’engagement politique. Au-delà de l’action menée en faveur du souvenir des victimes, trop souvent oubliées des différentes expériences communistes, l’association a aussi pour but de faire œuvre historique et éducative ; elle posera la question fondamentale de l’ambiguïté philosophique que constitue l’action négative menée sous couvert d’un progressisme trompeur. C’est en rappelant les tragédies issues des tentatives de mise en œuvre du communisme que l’on suscitera dans l’esprit humain une réflexion plus universelle fondée sur la nécessaire distanciation entre le discours séducteur d’un idéal et les motivations réelles de ceux qui l’utilisent à des fins souvent plus obscures.
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                   "Nous devons mettre fin (...) à la fable papisto-quakériste
                             sur le caractère sacré de la vie humaine"

                                                   Léon Trotski                                       

                                                 (in Défense du terrorisme, 1920)

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"Exercez (...) une impitoyable terreur de masses, enfermez les suspects dans
      des camps de concentration(...). 
Tant que nous n'appliquerons pas
                 la terreur-exécution(...), nous n'arriverons à rien"

                                                       Lénine

                    ( Télégramme adressé par Lénine à Eugénie Bosch, 9 juillet 1918)

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    ACTUALITES ET MEMOIRES DU COMMUNISME (SUITE)

20 mars 2014: Ignorance


        Jean-Jacques Bourdin a reçu un bobard d'or bien mérité, sanctionnant son ignorance de l'histoire des communistes. En octobre dernier, A un auditeur lui exprimant qu’un rapprochement UMP/FN ne choquerait pas plus que l’alliance des socialistes avec le communisme « aux cents millions de morts », Jean-Jacques Bourdin, animateur sur RMC, répliqua naïvement que « Les communistes ont été les premiers résistants lors de la Seconde guerre mondiale ». Les oreilles sensibles se souvinrent alors de la sortie mémorable du député UMP et« idiot utile » d’une gauche qu’il croit combattre, Thierry Solère qui, en 2012, identifia grossièrement l’extrême droite à la collaboration « alors que l’extrême gauche était du côté de la Résistance ». 
  
François Mitterrand dit un jour que la Résistance avait été faite par la droite et exploitée par la gauche. Au-delà de la boutade, l’ancien Président rappelait une part de vérité aujourd’hui ignorée. En effet, la Résistance fut d’abord l’œuvre de patriotes déjà classés à l’extrême droite par leurs adversaires marxistes. Ce fut le cas pour Honoré d’Estiennes d’Orves, les colonels Rémy et Passy, Guillain de Bénouville, Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin et tant d’autres. De Gaulle lui-même, catholique conservateur vint de cette France maintenant diabolisée.
Monsieur Bourdin paraît ignorer qu’alors que la droite fournissait les premiers héros à la Résistance, les communistes se déshonoraient par le soutien apporté au pacte germano-soviétique. Il semble ne pas connaître la condamnation par les tribunaux de la III ème République, en mars 40, de 44 députés communistes accusés de tentative de subversion des troupes françaises engagées contre l’Allemagne nazie. Connait-il les discussions officieuses que le PCF eut avec Otto Abetz, représentant d’Hitler à Paris, pour obtenir le droit de reparution de l’« Humanité ». Rappelons enfin à Monsieur Bourdin qu’il n’existe dans les archives aucune trace d’une résistance communiste précoce et que l’ « Organisation secrète » n’est probablement qu’un mythe forgé a posteriori. N’oublions pas enfin que la liste des vichystes venus de gauche est longue : les communiste Doriot, Giton et Viaud, le socialiste Déat…et beaucoup d’autres.
 Monsieur Bourdin, doublement naïf, dit aussi à son auditeur que les « Cent millions de morts, c’est Staline ! ». N’a-t-il jamais entendu parler des crimes de Pol Pot, Mao, Ceaucescu ou encore Enver Hoxha, le sinistre « sultan rouge » albanais
 Monsieur Bourdin est prisonnier du mythe des « Deux France » imposé par les communistes après 1945. Articulé sur l’opposition artificielle entre un progressisme supposé résistant et un conservatisme jugé collaborationniste, il permet l’odieux amalgame systématique entre Vichy et un sain patriotisme aujourd’hui stigmatisé : C’est le moyen redoutable de culpabilisation d’une droite depuis trop longtemps castrée.
 Monsieur Bourdin fait de l’extrémisme idéologique de gauche sans s’en apercevoir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir.
   12 janvier 2014: Négationisme "Le communisme n'a jamais existé; il n'a jamais tué personne", selon Gérard Filoche, haut responsable du parti socialiste et ex-communiste. L'absence de réactions médiatiques montre l'acceptation, par une société pourtant très soucieuse du respect de certaines mémoires, de négationnismes acceptables. Le nécessaire travail de mémoire sur les crimes commis par l'idéologie communiste reste à faire et il faut toujours rappeler le souvenir des cent millions de morts, l'horreur des génocides ukrainien et cambodgien et la réalité épouvantable des camps de la mort que l'on nommait par le terme de "goulag" en URSS ou par d'autres appellations, ailleurs. Monsieur Filoche dissocie l'idéologie communiste de ses effets obligatoirement pervers. Si les seconds se sont produits, ce serait parce que la première n'a pas été appliquée. Remarquable posture de déni! L'explication est à rechercher dans la structure schizophrénique de la psyché communiste. Le communiste se croit bon parce que ses arguments sont positifs, mais il rejette au plus profond de son inconscient la réalité inacceptable du fondement fait de ressentiments d'une idéologie qui est le vecteur d'une vengeance sociale qui ne s'avoue pas. La perversité intrinsèque réside dans ce mal fondamental qui se présente en un bien d'apparence et dans la capacité du communiste à se tromper lui-même sur la nature profonde de ses motivations. Pour conscientiser cela, le recours à la justice s'imposerait pour obtenir des sanctions contre les auteurs de ces négations choquantes de crimes contre l'humanité. En 2017, l'ADMVIC franchira le cap des cinq années d'existence requises pour qu'une association puisse se porter partie civile; ce qu'elle ne manquera pas de faire pour que cesse ce négationnisme insultant pour la mémoire des millions de personnes exterminées.
   24 juillet 2013: Retour de l'extrémisme nauséabond d'extrême gauche. Le Monde du 2 juillet publie un article stupéfiant, révélateur de la soviétisation morale de la gauche. Nicolas Lebourg, historien, y assume une pensée totalitaire décomplexée. Jugeant insuffisante la dissolution des mouvements d’extrême droite qui « laisse vaquer hommes et idées », il préconise une « politique globale de répression» contre un extrémisme qu’il ne définit pas clairement. Il prône aussi un durcissement de l’Etat et en appelle à la création d’un « dispositif capable de réprimer aussi bien en haut qu’en bas » par l’instauration « d’une structure de veille et de saisine du juge ». La répression sera renforcée « par l’instauration de peines planchers et de privation des droits civiques » pour les déviants de la pensée. Ces propos dignes d’un commissaire politique des heures sombres du communisme prêteraient à sourire s’ils n’étaient légitimés par un grand journal. Leur auteur, membre de la Gauche républicaine, chargée au PS de lutter contre le populisme, témoigne ici de cette logique paranoïaque si caractéristique d’une extrême gauche qui désigne des suspects lorsqu’elle se heurte au réel, croyant faire œuvre de salubrité alors qu’elle s’enferme dans le déni. Rien dans l’actualité ne justifie une telle radicalisation car les factieux potentiels s’exprimeraient, selon l’auteur, dans un « style feutré » et seraient « les élus, universitaires, hommes et femmes de presse qui diffusent des conceptions altérophobes ». On appréciera l’enrichissement du champ lexical d’exclusion de l’extrême gauche où l’ « altérophobe » rejoint les « contre-révolutionnaires », « ennemis du peuple » et autres « arriérés sociaux ». Le positionnement de Lebourg révèle l’usage banalisé par des auteurs qui se pensent progressistes des pensées coercitives d’un extrémisme intellectuel gauchiste qui tend toujours à éliminer ce qui n’entre pas dans ses cadres de réflexion. Il est aussi représentatif d’une jeune génération formatée par les vues d’une bien-pensance de gauche, amnésique de ses chutes historiques et aveuglée par des certitudes qui l’empêchent d’imaginer qu’un glissement de la radicalité idéologique à la violence politique est toujours possible. Le développement d’une mémoire anémiée des crimes commis par la gauche au XXème siècle, par la pratique d’un négationnisme acceptable dans ce cas, renforce les risques de dérive chez de jeunes intellectuels qui n’ont pas appris à prendre en compte l’intégralité des leçons d’un passé qui fut tragique par la folie de tous les extrémismes. Réintroduire cette vérité de bon sens dans le champ historique serait un acte d’assainissement de la conscience collective, trop souvent cloitrée dans l’unilatéralisme d’une perception officielle qui sélectionne arbitrairement les faits pour servir l’idéologie plus que la vérité. Le rappel dans les ouvrages scolaires de la réalité gommée des cent millions de morts dus à l’extrémisme de gauche modèrerait les excès de de ses actuels thuriféraires. 6 juin 2013: L'instrumentalisation et la diabolisation: méthodes communistes.  Clément est mort, frappé par des militants d’extrême droite. La bête immonde se réveille. Clément, militant d’extrême gauche en est la victime innocente. Le scénario manichéen est prêt pour sonner l’hallali. Manuel Valls exprime sa totale détermination à éradiquer cette violence qui porte la marque de l’extrême-droite. Bertrand Delanoë est horrifié par l’agression mortelle perpétrée par des militants d’extrême droite.De quelle extrême droite s’agit-il? De groupuscules néo-nazis que tous nous condamnons ou de l’extrême droite fantasmée par une gauche qui en fait son épouvantail ? D’autres sont en effet trop souvent visés par l’amalgame: le Front national, la Manif pour tous, les cathos, les patriotes, bref ce que l’on nomme la droite. La stratégie par la diabolisation est connue, c’est celle du pseudo antifascisme qui a si bien réussie aux communistes dans les années trente.Nous sommes tous indignés par la mort d’un jeune. Mais s’agit-il vraiment d’un affrontement de type "années trente" ? Non bien sûr. Il s’agit là d’une affaire de gamins peu affirmés qui jouent avec le feu des idées nocives. Les membres des groupuscules ultra-nationalistes sont des crétins qui ne mesurent pas la portée négative de leurs idées, mais ceux qui s’affirment d’extrême gauche en bafouant la mémoire des cent millions de morts du communisme sont aussi des idiots. Clément est mort et son drame sera exploité par cette bourgeoisie d’extrême gauche, fidèle des plateaux télé, qui ne s’est jamais émue de la mort d’autres jeunes. En 1994, Sébastien Deyzieu fut tué en tombant d’une fenêtre parce qu’un policier le pourchassait. Il avait juste manifesté sans autorisation. C’était un militant nationaliste de 22ans. Sébastien hier, comme Clément aujourd’hui était un gamin qui se cherchait et se perdait dans une radicalité qui le dépassait. Plus récemment, Samuel Laffont fut poignardé après la Manif pour tous : des appels à la violence avaient été lancés sur les réseaux sociaux : Camarades anars, autonomes et de gauche, y-a du facho à boxer ce soir écrivit un certain Gracchus Babeuf.L’affaire sert la gauche en ces temps où l’on parle d’un Printemps français et ou de plus en plus de voix s’élèvent pour s’opposer à la descente d’un rideau de fer idéologique sur la société. Exploitant le drame, Mélenchon exige la dissolution des groupes d’extrême droite qui multiplient les actes de violences depuis quelques semaines. Pierre Bergé souhaite faire descendre un million de personnes dans les rues pour dénoncer la peste brune sans que l’on comprenne bien s’il désigne quelques dizaines de paumés néo-nazis ou les foules dignes qui s’opposèrent au mariage gay. Pour l’extrême gauche, aucune différence, tous sont des fascistes. La solution plus radicale de l’attaché parlementaire du sénateur Michel (PS) qui estimait en se référant à Bonaparte canonnant la foule que Valls devrait faire de même concernant le Printemps français pourrait peut-être aussi être envisagée. 24 mai 2013: Méthode communiste: La stigmatisation. Atlantico révèle qu’un mur des cons stigmatise des citoyens en vue dans les locaux du Syndicat de la Magistrature. Cette pratique du Dazibao maoïste par des juges rouges ne serait pas grave si elle n’était pas le fait de ceux qui ont l’immense responsabilité de rendre la justice. Si la liste ne présentait que d’odieux prévaricateurs ou de sinistres abuseurs, personne n’y trouverait à redire. Le problème est qu’elle cible des personnes pour leurs opinions : hommes politiques de droite (Luc Châtel), esprits libres (Eric Zemmour et Robert Ménard) et plus choquant, une victime (Philippe Schmitt, père d’Anne-Lorraine, massacrée dans le RER) qui dénonce les failles de la justice. Jeu infantile sans conséquences ou véritable projet d’épuration ? Peu importe. Le scandale est que ce type de pratique rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de la gauche marxiste. On pense à Vychinski, le sinistre procureur des purges staliniennes, condamnant les ennemis du peuple et autres arriérés sociaux. On se souvient aussi, que plus tard, la psychiatrisation des opposants légitimait leur exclusion. Aujourd’hui, à l’heure du politiquement correct, l’opposant est disqualifié pour cause de connerie. Ennemi, malade, con, le vocabulaire s’adoucit avec le temps, mais l’esprit totalitaire qui délégitime l’expression de l’adversaire est le même. Penser différemment est une déviance sociale pour l’extrême gauche enfermée dans les certitudes idéologiques qui fondent l’action des gardes rouges du SM, séides de la police de la pensée. Par solidarité avec les victimes potentielles du mur des cons, devrait-on faire de l’insulte une fierté et revendiquer le soupçon de connerie qui vaut attachement aux valeurs de vérité et de liberté, comme d’autres autrefois s’affirmèrent berlinois, face à la menace soviétique ? Devons-nous porter avec honneur l’insulte faite par les âmes viles parce que nous préférons le bon sens à l’idéologie ; le réel à l’illusion ; le courage de dire à la démagogie ; la sagesse de l’expérience à la folie de la subversion ; l’individu perçu dans sa complexité à la division de l’humanité entre bons et salauds ; l’amour du prochain à la haine de soi ; la lucidité à l’aveuglement ; le vrai bien au mal qui se dit bonté. Le mur des cons du SM est une œuvre de mort. Il révèle la survivance d’un puissant tropisme gauchiste à l’œuvre dans nos sociétés. L’inventaire de l’histoire passée de la gauche n’a pas été fait et le poison corrompt le corps social. On mesure combien un Nuremberg du communisme serait utile pour comprendre les subtilités de la subversion de l’esprit par le soupçon systématisé qui fonde le marxisme. La pensée unique et la novlangue en sont des fruits pourris et si nous ne réagissons pas, nous vivrons ce que Finkielkraut nomme déjà le communisme du XXIème siècle. Alors, les listes de cons à épurer s’allongeront. 22 octobre 2012: Bonne nouvelle. L'Union européenne fait retirer sa dernière affiche sur la tolérance religieuse (voir ci-desous), en exprimant son refus de cautionner le marteau et la faucille, symbole de la mort de cent millions de personnes. Les protestations font reculer la bureaucratie, le combat mémoriel avance. 20 Octobre 2012: STUPEFIANT! Une affiche publiée par l'Union européenne pour promouvoir la tolérance religieuse, place à côté de la Croix chrétienne, de l'étoile de David du judaïsme et du croissant musulman... le marteau et la faucille des communistes. On croyait pourtant le communisme athée, même si cette funeste idéologie a pris parfois des allures de mystique. On sait que cent millions d'hommes ont été exterminés par la barbarie rouge, on s'interroge. Le Nuremberg du communisme n'a pas eu lieu, l'histoire officielle pratique le mémoricide et les dirigeants de l'UE, à commencer par le Président de la Commission européenne, monsieur Barroso, un ancien maoïste, ont été formés par le marxisme. Certains comparent l'Union européenne bureaucratique à une UERSS. Seraient-ils si proches de la vérité? Hebergeur d'image 20 octobre 2012: Témoignage d'un ancien responsable soviétique sur les méthodes communistes de subversion. 
   
  20 juillet 2012: La Moldavie, ancienne région de l'URSS, condamne le communisme et interdit tous ses symboles. 
 http://m.ruvr.ru/data/2012/07/12/1296976183/4highres_00000402473036.jpgLe parlement moldave a officiellement condamné le régime communiste et interdit ses symboles; un projet de loi a été adopté, le jeudi 12 juillet, lors de la session du parlement. Le texte de loi « condamne le régime communiste totalitaire de la République socialiste soviétique de Moldavie, qui a commis des crimes contre l'humanité, ainsi que les actions de toutes les personnes impliquées dans des crimes du régime communiste ». Le projet de loi interdit l'utilisation sur le territoire de la république des symboles communistes (le marteau et la faucille sont cités comme exemples). Il est aussi précisé que l'interdiction s'applique uniquement à l'utilisation des symboles à des fins politiques. « La propagande de l’idéologie totalitaire » est également intedite par le projet de loi.
  10 juillet 2012: Monsieur Bruno Belliot, membre du cabinet du maire PCF de Choisy-Le-Roi où l'histoire vue sous l'angle de la reconstruction communiste. Monsieur Bruno Belliot, membre du cabinet du maire communiste de Choisy-Le-Roy, nous offre, dans Le Monde du 29 juin 2012, un point de vue qui s'articule autour du fameux mythe communiste "des deux France"; celui-ci domine la Mémoire française, depuis 1945, et influe sur le débat politique avec pour effet de donner une bonne conscience excessive et écoeurante à la gauche française et de générer une attitude timorée au sein d'une droite, culpabilisée et fuyante, qui se laisse dominer sur le plan des valeurs et n'ose point dénoncer l'escroquerie mémorielle. Monsieur Belliot estime intolérable le propos du maire de Bordeaux, Alain Juppé, qui établit un parallèle entre les alliances des socialistes et du Front de gauche communiste et d'éventuelles alliances entre l'UMP et le FN. Si nous ne jugerons pas ici de l'aspect politique, en revanche, nous tenons à souligner les contrevérités exprimées par un militant qui instrumentalise l'histoire à des fins politiciennes. Monsieur Belliot rappelle le rôle "éminent" joué par les communistes dans la résistance et s'inscrit dans la reconstruction historique imposée par la thèse militante du PCF, depuis 1945. Faut-il d'abord dire à Monsieur Belliot que cette haute image donnée des communistes cache mal la réalité de leur complicité morale, concernant les abominations commises par l'Union soviétique (Ne citons à titre d'exemple que l'Holodomor -génocide ukrainien (six millions de morts), en 1932-33 - et le sinistre goulag de Kolyma -l'"Auschwitz soviétique" ou, au moins trois millions de personnes, furent anéanties, après à peine plus de quelques semaines de survie, par la faim, le froid et ce qu'il faut bien nommer une mise en esclavage). Faut-il ensuite rappeler à Monsieur Belliot que si le rôle des communistes dans la résistance entre 1941 et 1944 est incontestable, leur attitude entre 1939 et 1941 est très ambiguë; de nombreux faits en témoignent: Le soutien au pacte germano-soviétique qui entraina l'interdiction du PCF par la troisième République finissante; la condamnation de 44 députés communistes, en mars 1940, par la IIIème République, pour avoir tenté de subvertir les troupes en guerre par la diffusion de mots d'ordre révolutionnaires et pour la diffusion d'une lettre d'Arthur Ramette à Edouard Herriot, Président de la Chambre des députés, afin de préconiser des discussions de paix sous l'égide de l'URSS, liée pourtant à l'ennemi par le pacte germano-soviétique; les discussions officieuses entre le PCF et Otto Abetz, représentant d'Hitler à Paris occupé, en vue d'autoriser la parution de l'Humanité; la désertion de Maurice Thorez et cent autres faits, accablants pour les communistes français. Enfin, il est légitime de s'interroger sur les convictions réelles de nombreux jeunes patriotes qui moururent dans les rangs des communistes; plus que d'authentiques marxistes, ils étaient des patriotes à qui l'on rendra un réel hommage en pensant qu'ils ne se battaient pas pour le monstrueux système soviétique, mais pour des valeurs de liberté qui étaient celles de la démocratie libérale et non celles du communisme. Monsieur Belliot écrit ensuite que "toute l'histoire de l'extrême droite française (...) prouve l'antirépublicanisme de ce mouvement". Que veut dire "extrême droite"? Ce terme est aujourd'hui un moyen pratique pour exercer contre un opposant politique que l'on ne peut contrer par les arguments, une reductio ad hitlerum, ce qui a pour conséquence de le stigmatiser comme "fasciste"; c'est ce que firent toutes les dictatures communistes pour se débarasser de leurs opposants. Pourtant, les gens positionnés, bien souvent contre leur gré, à l'extrême droite par le discours dominant, ne se réclament nullement du fascisme du XXème siècle et rien dans leur discours n"y fait référence, alors que les communistes -à commencer par cette appellation qui fait référence à des réalités particulièrement sombres de l'histoire de l'humanité- ne se sont aucunement distanciés d'une idéologie qui est à l'origine de la mort d'au moins cent millions de personnes. Ajoutons que si les thèmes traditionnels de la droite sont assimilés à l'extrême droite, il est à craindre que le général de Gaulle, qui semble être une référence pour Monsieur Bélliot, serait classé, pour ses idées conservatrices et patriotiques, à l'extrême droite. Monsieur Belliot écrit ensuite que les millions d'électeurs de ce qu'il nomme l'extrême droite "ne lui donnent pas pour autant une légétimité républicaine". Qu'est ce que la démocratie pour ce monsieur? Est-ce la démocratie populaire qui sévissait en Europe de l'Est avant 1989 et dans laquelle des minorités violentes imposaient la terreur à la masse des citoyens? On frémit en lisant de telles affirmations qui ne sont pourtant que le fruit de la logique communiste. Pour ce qui est de la résistance, rappelons enfin que celle-ci fut le fruit d'hommes venus d'horizons divers, de l'extrême droite, à l'extrême gauche; il en est de même pour Vichy, même si la thèse militante sur la période, imposée par les communistes, depuis 1945, sépare naïvement une extrême gauche résistante d'une extrême droite collaborationniste. Reprenons quelques exemples parmi tant d'autres: On trouve à Vichy de nombreuses personnes venues de la gauche tels Doriot (ex-communiste), Déat (ex-socialiste), Marcel Gitton (ex-communiste), Charles Viaud (ex-communiste) et tant d'autres moins connus venus de la gauche radicale, socialiste et communiste. Inversement, beaucoup de résistants de la première heure vinrent de ce que l'on appelait l'extrême droite, en fait des hommes issus de la France conservatrice et nationaliste tels, le colonel de la Rocques, Honoré d'Estienne d'Orves, le colonel Rémy, le colonel Passy, Guillain de Bénouville, Daniel Cordier et tant d'autres. L'histoire de Vichy et de la résistance est donc bien plus complexe qu'il n'y parait; elle est affaire d'hommes et non de partis. Monsieur Belliot s'honorerait en sortant cette période tragique de notre histoire, des vils stratégies politiciennes; ce faisant, il nous prouverait que les communistes ont réellement rompu avec un passé qui ne les grandi pas toujours et que l'on pourrait croire en leur réelle évolution démocratique. Malheureusement, le texte proposé par Monsieur Belliot ne constitue pas une rupture avec une certaine façon de pensée des communistes, fondée sur la reconstruction du réel à des fins idéologiques, la diabolisation de l'adversaire et une conception inquiétante de la démocratie. L'obsession de l'auteur, de faire du parti communiste un parti républicain, en insistant notamment sur sa phase résistante, courte, lointaine et limitée à l'histoire française, nous donne l'impression d'une volonté de démarquer le PCF de l'histoire du communisme internationnal. Pourtant, il y est indissolublement lié et le fait d'avoir été, il y a longtemps déjà, du côté des vainqueurs ne doit pas nous faire oublier qu'il fut, après, pendant plus de quarante ans, l'allié fidèle des ennemis du monde libre au temps de la guerre froide. Toutes les contradictions de ceux qui restent fidèles à cette idéologie de mort qu'est le communisme, apparaissent de manière éclatante dans ce texte qui se révèle précieux pour une pédagogie de la critique de la défense, aujourd'hui pathétique et tragique, de la pensée et du fait communiste, chez ceux qui ne peuvent regarder en face l'erreur dramatique des choix politiques qu'ils firent un jour, par naïveté et par bon sentiments, certainement, mais point par discernement. 9 juillet 2012: Stéphane Courtois, auteur du "Livre noir du communisme" réagit aux propos du Député UMP, Thierry Solère. (Voir à ce propos la réaction de l'ADMVIC du 23 juin)  Je ne fais pas de politique et ne tiens pas à interférer dans les débats internes de l'UMP, mais je ne peux laisser sans réagir la déclaration de M. Thierrys Solère, député de l'UMP, qui vient de déclarer: "L'extrême gauche en France était dans la résistance. L'extrême droite française était à l'époque dans la collaboration".  Déclaration qui laisse pantois l'historien spécialiste de la période de la Deuxième guerre mondiale, surtout venant d'un député appartenant à un parti réputé "gaulliste" et donc, en principe, concerné par l'histoire de l'occupation, du régime de Vichy et de la Résistance.    M. Solère semble ignorer qu'en 1939, l'extrême gauche, alors représentée par le Parti communiste fut interdite dès le 26 septembre 1939 par le gouvernement de la République dirigé par un chef du Front populaire -M . Daladier- pour avoir approuvé l'alliance entre Hitler et Staline, conclue le 23 août 1939 et qui aboutit, le 1er septembre, à l'attaque allemande contre la Pologne et surtout, le 17 septembre, à l'invasion de la Pologne par l'URSS.  M. Solère semble ignorer que le 1er octobre 1939, Jacques Duclos, dirigeant du PCF, diffusa une lettre ouverte invitant le gouvernement à engager d'urgence des négociations de paix avec l'Allemagne nazie, avec qui la France était en guerre depuis le 2 septembre, ce qui entraina la condamnation de 44 députés communistes en mars 1940.  M. Solère semble ignorer que dans la nuit du 3 au 4 octobre 1939, Maurice Thorez secrétaire général du PCF, fut enlevé à son régiment par un commando de l'internationale communiste et, sous passeport soviétique, passa en URSS où, il demeura de 1939 à 1944. Pour cette désertion en temps de guerre, il fut condamné par contumace et déchu de la nationalité française.  M. Solère semble ignorer que le 18 juin 1940, - au moment même où le général de Gaulle lançait son premier appel à la résistance -, un dirigeant du PCF, sur ordre de Moscou et sous l'autorité de Duclos, prenait contact avec les services allemands, installés place de l'Opéra à Paris, depuis deux jours, et engageait avec Otto Abetz, le représentant de Hitler à Paris, une négociation politique qui dura jusqu'à la mi-août.  M. Solère semble ignorer que si le PCF critiqua violemment le régime de Vichy, il n'est entré dans la résistance active à l'occupant, qu'en juin 1941 Tout ceci n'enlève rien au sacrifice des militants communistes entre 1941 et 1944, mais l'extrême gauche communiste a été largement absente du combat contre l'Allemagne nazie entre septembre 1939 et juin 1941.  M. Solère semble ignorer que de très nombreux hommes politiques de gauche -radicaux-socialistes- ont voté les pleins pouvoirs à Pétain et ont participé à son Conseil national, quand ils n'ont pas été des collaborationnistes actifs, en particuliers ceux qu'on appelait les néo-socialistes (Déat, etc...).  Enfin, M. Solère utilise une expression -"extrême droite"- qui ne signifie rien. Que dire de tous ces premiers résistants qui étaient des monarchistes de l'Action française - Daniel Cordier, le secrétaire de Jean Moulin, De Vawrin le chef du BCRA (le service secret gaulliste), le fameux colonel Rémy premier agent du général de Gaulle en france occupée -, voire issus de la mouvance de la cagoule -Guillain de Bénouville, chef du mouvement Combat, françois Mitterrand?  Avec la défaite et l'occupation, "l'extrême droite" a éclaté en plusieurs courants, les uns allant vers la révolution totalitaire nazie (Doriot et son PPF), les autres vers le régime réactionnaire et autoritaire de Vichy bientôt engagé dans la collaboration, et les troisièmes entrant tête baissée dans la Résistance par nationalisme et détestation de l'Allemagne pangermanique. Le général de Gaulle lui-même était un conservateur catholique et nationaliste, violemment critiqué pour cela, encore en juin 1941, par les communistes français: c'est pourtant lui qui a lancé le cri de ralliement initial et a dirigé de main de maître le combat pour que la france retrouve sa place de nation indépendante à la Libération.   De grâce, Monsieur le Député, faites preuve d'un peu plus de culture historique avant de lancer des anathèmes. Stéphane Courtois  Directeur de recherche au CNRS 23 juin 2012: La dramatique inculture mémorielle du nouveau député UMP, Thierry Solère.     L'intervention de Monsieur Thierry Solère, nouvel élu UMP, sur Public Sénat est consternante; elle traduit une méconnaissance grave de Vichy et de l'histoire du communisme. Cette dernière est perçue d'une manière faussée, car observée à travers le prisme de l'émotion et de l'idéologie; émotion et simplisme, car les communistes, l'extrême gauche de la première moitié du XXème siècle, sont associés sans nuances à la Résistance, donc aux bons; plus grave, cette perception erronée est plaquée sans discernement sur le contexte politique actuel. Ce faisant, Monsieur Solère ne montre guère plus de discernement qu'un lycéen trotskyste qui, lui, a l'excuse de son jeune âge. Ainsi, Thierry Solère a pu dire pour différencier les éventuelles alliances UMP-FN de celles passées par le PS et le Front de Gauche: "Ce n'est pas la même chose (...) parce qu'il y a eu la guerre, parce qu'il y a eu la collaboration, parce qu'il y a eu l'extermination de beaucoup de gens. L'extrême gauche, en France, elle était du côté de la Résistance; l'extrême droite française, elle était du côté de la collaboration." Comme l'histoire est simple pour ce Monsieur. Sait-il seulement que sans s'en rendre compte, il s'aveugle par le mythe communiste des "deux France", une arme de combat idéologique réactivée depuis les années quatre-vingt-dix par la logique militante d'historiens plus marxistes qu'objectifs. Rappelons quelques vérités politiques et historiques à Monsieur le Député: La première concerne la notion d'extrême droite, aujourd'hui trop connotée, car assimilée à Vichy et au nazisme. Celui qui est accusé d'être positionné sur ce créneau se verra diabolisé par une réductio ad hitlerum, un procédé rhétorique permettant d'exclure du champ polémique l'adversaire que l'on ne peut contrer dans le domaine des idées. C'est le cas pour le FN depuis trente ans, bien que rien ne montre dans ses idées et ses propos, pas plus que dans ses actes, qu'il puisse être comparé au pire que l'Europe ait connu, au milieu du XXème siècle. Cette pratique est d'autant plus grave qu'elle nuit à la véritable démocratie et nous rappelle que dans les dictatures communistes de l'ex-Europe de l'Est (hypocritement nommées "Démocratie populaires"), tous les adversaires, y compris socialistes, furent éliminés du jeu politique par projection cynique d'une identification au fascisme; les partis communistes pratiquaient cette stratégie d'essence totalitaire en se drapant dans la pureté et la bonne conscience d'un antifascisme stratégique. Sur ce premier point, Monsieur Solère est tout simplement influencé par un tropisme communiste et totalitaire qui, s'il le sert dans ses stratégies politiciennes, porte une atteinte grave à l'esprit démocratique réel. La seconde concerne la collaboration. Transposer le souvenir traumatisant de celle-ci sur la réalité profondément différente dans laquelle s'insèrent les débats actuels est une pure sottise et un odieux cynisme, pour les raisons que nous venons de donner ci-dessus. Méconnaître ensuite la réalité collaborationniste est une insufisance grave, indigne d'un élu de la République, à fortiori, si celui-ci agit sous la bannière d'un mouvement qui se veut encore l'héritier du prestigieux gaullisme, marqué par des valeurs de courage moral et le mépris des bassesses politiciennes. En effet, si l'on sort du cliché débile opposant la méchante extrême droite vichyste à la bonne extrême gauche résistante, on découvre une réalité plus subtile et très déconcertante pour ceux qui ne veulent pas se contenter d'une perception infantile de l'histoire. François Mitterrand aurait dit un jour que la Résistance avait été faite par la droite et exploitée par la gauche. Derrière l'aspect provocateur de la boutade se cache pourtant une importante part de vérité qu'à très bien dévoilé l'historien israélien, Simon Epstein(1). Ce dernier a montré que le régime pétainiste était servi par de nombreux hommes qui s'étaient positionnés dans le dreyfusisme, quarante ans auparavant; inversement, il recense peu d'antidreyfusards revendiqués vichystes, alors que de nombreux autres ont soutenu la Résistance, dès 1940, du fait de leur fibre nationaliste et anti allemande. Simon Epstein relève ensuite la continuité entre le pacifisme prôné par l'extrême gauche dans les années trente et le pétainisme; de ce fait, de nombreux serviteurs du régime vichyste avaient d'abord été idéologiquement positionnés à gauche. Il montre enfin l'implication de la gauche et de l'extrême gauche dans la collaboration, par la création de nombreux partis et mouvements composés d'anciens socialistes, communistes, trotskystes ou anarchistes révolutionnaires: Parti Populaire Français (PPF) de Doriot (communiste), Rassemblement National Français (RNP) de Déat (socialiste marxiste) Parti Ouvrier et Populaire Français (POPF) de Marcel Gitton (communiste), Comité Ouvrier de Secours Immédiat (COSI) de Charles Viaud (communiste); Ligue de la Pensée française de René Château (radical-socialiste), etc... Plus grave, les collaborateurs venus de la gauche et de l'extrême gauche sont souvent les plus fanatiques, ainsi, Samuel Epstein note que "plus la Milice de Darnand se nazifiait, plus les chefs venus de la gauche et de l'extrême gauche s'imposaient", phénomène observable aussi pour le journal collaborationniste "Je suis partout". Inversement, combien d'hommes venus de la droite traditionnelle contre laquelle les communistes montèrent leur stratégie dite "antifasciste" (mais relevant en fait de la lutte des classes) ont été de véritables héros de la Résistance: Le colonel de la Rocque, chef des Croix de Feu, entré en résistance dès 1941 et déporté en 1943; Honoré d'Estiennes d'Orves, gaulliste passé par l'Action française, fusillé par les allemands en 1941; Paul Collette, ancien des Croix de Feu qui tira sur Laval, Doriot, Déat et autres dignitaires vichyste, en 1941, fut déporté; Bonnier de La Chapelle, fusillé en 1942 pour avoir exécuté l'amiral Darlan, haut dignitaire de Vichy, etc... Pour beaucoup de ces hommes, comme pour de nombreux vrais gaullistes, le fascisme était aussi intolérable que le communisme; c'était le cas du général de Gaulle, homme attaché à des traditions, conservatrices et chrétiennes, qui le feraient désigner aujourd'hui, selon le simplisme de la perception idéologique actuelle, comme d'extrême droite. La réalité est donc bien plus complexe que le laisse supposer la thèse officielle, la gauche et l'extrême gauche partageant au moins autant la responsabilité de Vichy que l'extrême droite. Mais l'histoire de cette période est faite par les marxistes qui utilisent des procédés choquants pour affermir leurs jugements: ainsi, le passé communiste de certains collaborateurs est volontairement oublié ou l'action résistante de nombreux nationalistes est très atténuée, voire passée sous silence, l'histoire officielle préférant retenir leur passage dans les Ligues dites d'extrême droite, comme l'Action française ou les Croix de Feu. Ce genre de pratique discriminante permet de forger cette histoire extrêmement manichéenne à laquelle adhère le député Solère. En ce qui concerne la Résistance, notons qu'elle fut d'abord le fruit de l'élan d'indignation gaulliste manifesté depuis Londres, puis de quelques mouvements épars et très minoritaires créés par réflexe patriotique sur le territoire national, dès 1940-41. Le cas du Parti communiste français qui s'est construit une image résistante forte, est moins glorieux qu'il veut le laisser paraître, dans un premier temps du moins. Soutien fidèle de l'Union soviétique stalinienne, il défendit le pacte germano-soviétique en 1939, ce qui le fit mettre hors la loi par Daladier. Les communistes ont prétendu avoir commis des actes de résistance dès 1940, mais il n'existe pas de traces de ces actions dans les archives; en 1945, l'Etat reconnaitra cependant, pour des raisons politiques évidentes, une résistance précoce des communistes au sein de l' "Organisation secrète". Ce n'est en fait qu'à partir de l'été 1941, lorsqu'Hitler envahit l'URSS, que le parti communiste développera réellement des activités de résistance, non pour la liberté, les droits de l'homme ou la France, mais au service du totalitarisme stalinien. Précisons cependant que certains communistes, comme Pierre Georges, plus connu sous le nom de Colonel Fabien, n'ont pas attendu la décision de leur parti pour entrer en résistance. C'est finalement un problème d'hommes, non d'idéologie. De la droite nationaliste, au parti communiste, il y eut des individus qui se sont levés pour crier leur indignation et résister. De même, de l'extrême droite à l'extrême gauche, des hommes, pour des raisons diverses, ont servi Vichy et collaboré. Les choix furent le fruit de la conscience autant que des conceptions idéologiques des uns et des autres. La ligne de partage entre ceux qui ont fait un choix d'humanité et d'honneur et ceux qui ont fait le choix de l'abaissement et de l'indignité passe par le coeur, la raison et la conscience des individus et non par une ligne qui séparerait un "conservatisme" collaborationniste d'un "progressisme" résistant. Suggérer cela, c'est nier l'homme dans son humanité, c'est confondre l'expression orientée d'une stratégie idéologique et la vérité objective que recherche l'honnête homme; c'est une pratique de démocratie populaire de type soviétique et non pas un fruit de la démocratie libérale que nous connaissons. Il est inquiétant de constater combien la jeune génération de responsables politiques libéraux à laquelle appartient Monsieur Solère est marquée par une faiblesse du discernement et une incapacité à dépasser le manichéisme de l'idéologie dominante, produite encore en grande partie à partir de postulats marxistes, dont l'usage déforme la perception saine du réel au profit d'une reconstruction intellectuelle qui, quelque part, relève du mensonge. Rappelons enfin à Monsieur le Député Solère que le parti communiste fut bien le complice moral - si l'on se fonde sur sa prétention internationaliste pour affirmer ceci- d'un système soviétique qui fut aussi génocidaire (L'Holodomor ou génocide ukrainien fit six millions de morts) et adepte de la déportation dans des camps, les goulags, dans lesquels les hommes étaient exterminés par la faim, le froid et la mise en esclavage (à Kolyma, l'"Auschwitz soviétique", ce sont au moins trois millions de personnes qui moururent après quelques semaines de mauvais traitements). On pourrait aussi évoquer la complicité morale de l'extrême gauche maoïste avec les crimes perpétrés par les khmers rouges et ceux commis, par dizaines de millions, par le Parti communiste chinois, depuis 1949. Voici quelques précisions concernant l'extrême complexité des questions liées à Vichy, à l'extrême gauche et à l'extrême droite, et l'on souhaiterait qu'un élu de haut niveau de la République ait un minimum de discernement et d'honnêteté intellectuelle sur ces graves questions que la dignité ne permet pas d'utiliser à de vulgaires fins politiciennes. 1) Simon Epstein est l'auteur de deux ouvrages importants et très gênants pour les historiens français majoritairement influencés par le marxisme. Epstein montre bien que la position française visant à identifier le régime de Vichy avec la droite conservatrice et nationaliste n'est que l'expression d'une thèse militante imposée depuis 1945 par le Parti communiste français. Lire à ce sujet: Les Dreyfusards sous l'Occupation, éd. Albin Michel, 2008. Un paradoxe français: Antiracistes dans la collaboration, antisémites dans la résistance, éd Albin Michel, 2001. 22 juin 2012: Un exemple de manichéisme mémoriel. Le 13 juin dernier, Monsieur Sylvain Grand Serre, instituteur, affirma sur RMC, avec un esprit de certitude remarquable, que "Les communistes ont tué lorsqu'ils ont trahi leur idéal et les nazis ont tué lorsqu'ils ont été fidèles à leur idéal". Ce qui revient à dire que les communistes sont des bons qui ont dérapé dans des moments de faiblesse. Si l'on est d'accord sur le jugement concernant les nazis, on ne peut l'être sur celui qui nie le vice intrinsèque à l'idéologie communiste qui n'a pu, par son essence même, que conduire à d'épouvantables drames. Pourquoi? Le communisme n'est pas, malgré ses discours progressistes, fondé sur l'amour de l'autre, mais sur un puissant ressentiment; son fondement est la haine, ce qui explique les violences extrêmes, presques fanatiques, commises dans toutes les révolutions communistes. Si la revendication de justice sociale est légitime, l'obsession égalitaire, l'égalitarisme cher aux communistes, est un mal, un nihilisme, qui rend inévitable l'oppression et les tragédies. Le communisme s'implante la plupart du temps par des révolutions particulièrement meurtrières et barbares et, une fois la révolution achevée, les masses soumises et étouffées survivent sous la direction de nouveaux maîtres qui les oppriment au nom d'idéaux qui n'ont d'autres buts que de dissimuler un instinct de domination. Le communisme qui prétend libérer les peuples les soumet plus qu'aucun autre régime et tente de les rééduquer; c'est en fait un dressage à la soumission consentie. Le communisme est aussi fondé sur: la lutte des classes, c'est à dire une pratique de division des individus pour mieux les affaiblir et les soumettre, puis une fois la société communiste établie, leur donner l'illusion de vivre dans une société sans classe, ce qui n'est nullement le cas (1); la dictature du prolétariat qui est le rejet pur et simple de la démocratie; la subversion par la révolution permanente qui permet, non un progrès, mais l'aliénation d'une société pour le plus grand profit de ses nouveaux maîtres. Qui sont ces nouveaux maîtres? Ce ne sont pas les ouvriers, ni le petit peuple, mais une petite et moyenne bourgeoisie désireuse de remplacer les dominants traditionnels: Trotsky était un bourgeois, Lénine aussi (il y avait même une petite dose de noblesse récente chez le père du premier tsar rouge). La révolution communiste, c'est un changement d'une domination aristocratique ou haute bourgeoise au profit de la domination exercée par la petite et moyenne bourgeoisie. Le peuple en est toujours la première victime, subissant répression et rééducation, alors que le discours mensonger des communistes prétend que l'action révolutionnaire est menée en son nom. Finalement, le communisme c'est la tromperie institutionalisée; Lénine, lui-même en était conscient en disant que les Bolchéviks pratiquaient le mensonge. Si l'on se réfère à, l'extériorité du discours, le communisme est progressiste et ses crimes sont le fruit de dérives dramatiques et incontrôlables. Mais si l'on donne sens à ce discours, on s'aperçoit qu'il sert d'obscurs instincts de domination inavoués. Pie XI, dans l'encyclique Divini redemptioris (1937) l'avait bien perçu en signalant la perversité intrinsèque du communisme. Le communisme est un mal qui se travestit en bien. Ses crimes sont inévitables et sont comparables à ceux commis par l'extrême droite fasciste qui, finalement, est plus bête en ne cachant point ses instincts de prédateur. Les communistes, pas plus que les fascistes, n'ont cru à la valeur de la vie humaine et c'est dans le matérialisme athée qu'il faut rechercher ce fondement de l'inhumanité observée partout ou le communisme s'est établi. En effet, réduisant la vie humaine à de la matière animée, fruit des péripéties d'une évolution hasardeuses et dépourvue de toute transcendance, les communistes ont pu la détruire massivement et avec bonne conscience, avec l'objectif dément de construire un homme nouveau, folie démiurgique qui n'est que l'expression d'une prodigieuse haine de soi. Monsieur Grand Serre est plein de bons sentiments et de naïveté; on ne peut lui reprocher, pas plus qu'à ces millions d'hommes qui ont fait confiance aux promesses du communisme; Lénine les utilisait et le savait, les qualifiant d'"idiots utiles", avec le cynisme diabolique qui le caractérisait. 1) En effet, l'observation des sociétés communistes montre l'existence d'au moins trois groupes principaux: - Les privilégiés, membres du parti, lesquels se scindent entre les hauts membres formant la Nomenklatura, dotée de véritables privilèges de classe, et les autres qui reçoivent un certain nombre d'avantages. - La masse de la population, dominée, conditionnée, enrégimentée et appauvrie, vivant dans la terreur, mais se consolant de ne point faire partie du troisième groupe. - Celui-ci est composé d'individus sans droits, véritables esclaves voués à la mort lente dans ces camps d'extermination que furent les goulags en URSS, trop souvent rebaptisés aujourd'hui, très pudiquement, "camps de travail". 18 mai 2012: Le négationnisme de Jean-Luc Melenchon. Dans l'émission "C à vous", du jeudi 17 mai 2012, sur France 5, le dirigeant du Front de gauche, Jean- Luc Mélenchon, a encore pratiqué le négationnisme outrancier, dans l'indifférence totale: "Qu'on dise que je suis corresponsable des cent millions de morts du communisme - le communisme n'a pas tué cent millions de personnes; ce sont les comptes de Courtois (1)- , c'est insupportable!". On se souvient qu'en mars dernier, Monsieur Mélenchon avait dit que "le communisme n'a pas de sang sur les mains". Voilà ce qui est réellement insupportable. Les crimes du communisme sont si importants qu'il est difficile de les quantifier. Cent millions de victimes est le chiffre moyen sur lequel les historiens honnêtes s'accordent. Monsieur Mélenchon peut contester ce chiffre, mais il ne peut nier la réalité de l'horreur communiste; Il peut tout au plus, s'il est un homme juste, se rallier aux estimations minimales qui attribuent quatre-vingt-cinq millions de victimes à la politique menée par les régimes marxistes. Monsieur Mélenchon est bien moralement corresponsable de ces crimes en continuant à se réclamer d'une idéologie, dont la redoutable perversité intrinsèque, permet de couvrir les pires atrocités du manteau d'un discours progressiste, générateur d'une bonne conscience qui est quelque part une absence de véritable conscience morale. Ce que l'on peut reprocher au leader du Front de gauche, c'est moins d'avoir cru, un jour, aux bienfaits de l'idéologie communiste, que de continuer à défendre obsessionnellement une idéologie dont plus personne ne nie, sérieusement, les effets néfastes et criminels sur les sociétés qui l'expérimentèrent. Monsieur Mélenchon pratique un déni probablement plus politique que protecteur (comme c'est le cas chez ceux qui pratiquent ce que le philosophe italien Domenico Losardo (2) nomme l'"autophobie"), c'est cela qui est insupportable! 1) Stéphane Courtois est l'auteur du "Livre noir du communisme", dans lequel plusieurs historiens renommés recensent et quantifient les horreurs communistes commises au cours du XXème siècle. 2) Domenico Losardo est un universitaire italien qui justifie tous les crimes du communisme et désigne comme "autophobes" les communistes qui se distancient de ces horreurs. Mai 2012: Chen Guang Cheng, dissident ou résistant? Chen Guang Cheng est un avocat chinois aveugle, combattant pour les droits de l'homme. Il a déjà passé quatre ans en prison pour son opposition aux avortements forcés pratiqués par la dictature communiste. Surveillé en permanence à son domicile par la police politique, il s'est réfugié à l'ambassade des Etats-Unis, à Pékin. Après négociation, il devrait pouvoir s'exiler en Amérique. Mais Chen Guang Cheng est l'arbre qui cache la forêt des nombreux internés et déportés dont on ne parlera jamais et qui meurent chaque jour dans l'indifférence d'un monde occidental, plus intéressé par les profits qu'il réalise avec une Chine qui s'éveille sans complexe au capitalisme le plus dur, qu'aux droits d'un milliards trois cents millions de Chinois. Pour que la déculpabilisation occidentale soit totale, il suffit aux beaux esprits de se dire que les Chinois n'ont jamais connu les droits de l'homme, cette spécificité occidentale, et que le communisme en Chine, n'est après tout, qu'une forme moderne de l'autoritarisme et de l'intransigeance du confucianisme traditionnel qui imbibe la société chinoise. De plus, la défense des droits de l'homme par les démocraties pourrait être assimilée à une nouvelle forme de l'impérialisme culturel occidental ou à l'expression d'une ingérence morale relevant d'un esprit post colonialiste. Bref, l'Occident démocratique dispose de toutes les bonnes raisons pour commercer sans états d'âme avec la Chine dictatoriale et si parfois un petit sentiment de culpabilité remonte dans les consciences indifférentes à la souffrance du peuple chinois, il suffit de se focaliser momentanément sur un Chen Guang Chen que l'on arrachera des griffes du terrible dragon rouge, avant de nous endormir, de nouveau, dans notre bonne conscience d'occidentaux repus. Pourtant les Chinois luttent pour leur droits. Rappelons que le 10 décembre 2008, 303 intellectuels et activistes de la démocratie en Chine ont signé la Charte 08. Dans ce document, ils réclamaient la fin du monopole exercé par le parti unique et l'octroi de tous les droits démocratiques (expression, association, etc...). Inutile de préciser que la réaction du parti communiste chinois fut de traquer impitoyablement ces groupes de résistants courageux. Parmi ceux-ci, Liu Xia Bo, condamné à onze ans de prison pour "incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat" et à qui reçut le prix nobel de la paix, en 2010, pour ses "efforts durables et non violents en faveur des droits de l'homme en Chine". Liu Xia Bo avait déjà été condamné à trois ans de travaux forcés en 1996 pour avoir eu l'audace de critiquer le PCC (Parti Communiste Chinois). Si de nombreuses voix se sont élevées en Occident pour la libération de Liu Xia Bo, des prises de positions odieuses ont été exprimées par des intellectuels communistes européens. Citons le philosophe italien Domenico Losurdo qui estime, utilisant la tactique perverse de l'inversion accusatoire, classique chez les marxistes, que Liu Xia Bo est un "nostalgique de la colonisation qui ne voit son salut que dans l'écrasement de sa propre culture par les armées occidentales", le traitant même de "négationniste". Losardo fait partie de ces intellectuels communistes qui, comme Annie Lacroix-Ruiz en France, réhabilitent l'image de Staline, justifiant notamment ses crimes par la nécessité révolutionnaire. Il a même créé le concept d'"autophobie" pour désigner le déni de nombre de communistes contemporains qui ne se reconnaissent pas dans les crimes de Staline, Mao, Pol Pot et autres monstres de l'histoire du XXème siècle. Losardo, dont les pensées sont ignobles, a au moins le mérite d'être lucide sur la réalité du communisme et nous montre combien cette bête immonde née au XXème siècle (l'autre étant représentée par le nazisme et plus globalement par la sphère fasciste) n'est pas morte avec la fin de la guerre froide. Notre société, très influencée par la sémantique marxiste distingue entre "résistance" et "dissidence", alors qu'il n'y a là qu'une seule réalité. Si l'on met de côté la résistance à un envahisseur extérieur, le concept de résistance est souvent appliqué au combat des marxistes contre un pouvoir oppressif, alors que la dissidence est le fait d'opposants à la dictature de systèmes communistes. Ainsi, pour nos intellectuels, donneurs de sens, inspirés par le marxisme, Chen Guang Cheng dans la Chine contemporaine, n'est pas plus un résistant que ne l'était, en son temps, en URSS, Alexandre Soljenitsyne. Ils sont des dissidents. Cela signifie qu'ils sont en désaccord avec un système global qui ne nécessite pas d'être remis en cause dans son essence, alors que s'ils étaient considérés comme des résistants, ils seraient porteurs d'une alternative aux régimes qu'ils combattent. Ce qui est impossible, puisque pour la pensée marxiste, le système communiste, même imparfait, est un système total- donc sans alternative-, un paradigme idéal qu'il faut sans cesse améliorer, mais qui ne peut être remis en cause. Il n'est donc pas concevable d'y résister, on ne peut n'être qu'en désaccord sur certains de ses aspects. Là est bien sûr l'expression d'une pensée totalitaire -et quelque part d'une mystique athée- qui ne perçoit qu'elle-même et fonde ses catégories de pensées à partir de l'absolu qu'elle prétend représenter. Pourtant, Chen Guang Chang, par son refus du totalitarsime communiste, par ses actes courageux et par la souffrance acceptée comme prix de la liberté à conquérir est bien un résistant, tout comme le sont Liu Xiao Bo et tous ses compagnons de lutte, mais aussi les cubains anticastristes, les nord-coréens qui pratiquent le refus intériorisé, seule possibilité laissée par le régime communiste paranoïaque (C'est un pléonasme que de dire cela) de Pyonjyang, et comme le furent autrefois Soljenitsyne et tous les héros de la lutte contre l'horreur soviétique, Vaclav Havel, Lech Walesa, le père Popieluzszko et tant d'autres, connus ou inconnus. Il est intéressant de noter que si l'on consulte la très trotskyste encyclopédie internet Wikipedia au sujet du concept de dissidence, on s'aperçoit que sont citées, sans nuances, les dissidences liées au communisme (chinoise, soviétique, cubaine...) et celle attribuée aux Black Panthers, aux Etats-Unis. Nous avons là une de ces méthodes communistes perverses pratiquant l'amalgame et l'absence de jugement pour aligner suivant une perspective égalitariste, amorale et trompeuse des phénomènes très différents. Rappelons que les Black Panthers constituaient un mouvement afroaméricain radical et ultra minoritaire, né sur le sol des Etats-Unis, dans les années soixante, à l'époque de la conquête de droits civiques égaux par la communauté noire. Cette radicalité peut se comprendre lorsque l'on connait le sort réservé aux noirs américains pendant des siècles, mais quel rapport y-a-til entre eux et les résistants à l'oppression communiste? Les Black Panthers pouvaient s'exprimer démocratiquement et l'un de leurs dirigeants, Eldridge Cleaver, fut même candidat à l'élection présidentielle de 1968. Ces droits qu'ils possédaient sont tout simplement ceux que réclament les résistants aux dictatures communistes. Et, si le gouvernement américain a du engager une lutte contre les Black Panthers, ce n'est point pour les priver de leurs droits, mais pour s'opposer à leurs dérapages violents (introduction d'armes au sein de l'assemblée législative californienne; policiers systématiquement nommés "pigs",...) et surtout à leurs liens avec une extrême gauche proche des Soviétiques, ce qui, en ces temps de guerre froide, menaçait la sécurité nationale. Les Black Panthers eurent bien à souffrir de leur radicalité, mais pas d'une non reconnaissance de leurs droits humains, comme c'est le cas, aujourd'hui, pour les dissidents chinois. Terminons en disant que la radicalité politique du groupe des Black Panthers s'est aujourd'hui convertie en radicalité religieuse, puisque de sa dissolution est né le mouvement "Nation of Islam", peut-être plus radical encore.   Merci Léa. Pour la réponse à votre question, je vous renvoie à un article d'avril dernier: "Retour sur l'accord contre nature entre l'UMP et le PC chinois." Il est évident que cet accord déshonore le parti dont est issu celui qui est encore l'actuel Président de la République. Bruno ___________________________________________________________________________ REPONSES DES CANDIDATS A L'ELECTION PRESIDENTIELLE, AUX QUESTIONS POSEES (Voir ci-dessous, après "Actualités et mémoires du communisme") PAR l'ADMVIC, SUR LA NECESSITE DE DEVELOPPER LA MEMOIRE DES CRIMES DU COMMUNISME ET COMMENTAIRES DE L'ASSOCIATION: Réponse de François HOLLANDE, candidat du Parti socialiste: François HOLLANDE Paris, le 3 avril 2012 A M. le Président de l'ADMVIC  Monsieur le Président,  J'ai bien reçu votre courrier et vous en remercie.  Le Parti Communiste Français (PCF) a été fondé au Congrès de Tours, en décembre 1920, lors de la scission de la SFIO. Il s'est alors engagé à construire une force révolutionnaire, à même d'utiliser des moyens légaux, dont il ne s'est jamais départi. A ce titre, il a toujours respecté le jeu parlementaire. Au printemps 1936, il s'est allié aux socialistes et aux radicaux, autour d'un programme commun, dans le cadre du Front populaire. Ce qui a valu aux communistes d'opter pour un soutien critique à Léon Blum, sans pour autant, participer à son gouvernement. Avant de soutenir activement les républicains espagnols, de 1936 à 1939, tant par l'envoi de volontaires dans les Brigades internationales que par la mise sur pied de puissants moyens matériels. J'ajoute qu'après la signature du 23 août 1939, du pacte germano-soviétique, nombre de militants français s'engagèrent spontanément-à commencer par Robert Ballanger, président du groupe communiste à l'Assemblée Nationale des années 70- dans La Résistance à la lutte contre l'occupant. De 1944 à 1947, des ministres PCF participèrent au gouvernement tripartite avec la SFIO et le MRP, au profit du rétablissement de la démocratie, du suffrage universel et de la liberté de presse. S'ensuivirent le rétablissement de la loi de 40 heures, le vote de la loi sur la nationalisation de l'électricité et du gaz, la nationalisation des grandes compagnies d'assurances, l'extension du nombre et des attributions des comités d'entreprises, ainsi que la généralisation de la Sécurité sociale, auxquels les communistes participèrent activement. Le PCF participa ensuite activement à l'élaboration du programme Commun. Après la victoire de François Mitterrand, en 1981, les ministres Charles Fiterman, Anicet Le Pors, Jack Ralite et Marcel Rigout furent associés aux grandes réformes engagées par le gouvernement Mauroy. Enfin, en 1997, leur influence fut loin d'être négligeable au sein du gouvernement Jospin. Jean-Claude Gayssot, Marie-George Buffet, Michelle Dumessine, Jacques Bruhnes et Michel Duffour, jouèrent un rôle déterminant dans l'élaboration de grandes réformes, telle la loi de solidarité et renouvellement urbains (SRU) fixant, notamment l'objectif de 20% de logements sociaux dans les villes qui en manquaient et généralisant la régionalisation des services TER de la SNCF. Le PCF a participé, à chaque passage au pouvoir, au rétablissement et à l'extension des libertés publiques. Il s'est toujours inscrit dans le combat républicain. Les communistes sont encore présents dans le paysage politique français, en particulier à l'échelle locale. J'ai du respect pour Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche. Je souhaite qu'il y ait un rassemblement de la gauche avec toutes ses sensibilités, lors de l'élection présidentielle. Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de toute ma considération.  François HOLLANDE   COMMENTAIRES DE L'ADMVIC: L'ADMVIC remercie François Hollande pour sa réponse rapide et très courtoise, mais regrette que celle-ci soit hors-sujet par rapport aux questions posées. En effet, les interrogations portèrent sur la nécessité de développer le travail de Mémoire concernant les 100 millions de victimes du communisme mondial et non sur l'histoire du Parti communiste français. Un psychanalyste verrait dans ce déni des questions posées, une impossibilité inconsciente à faire face à la réalité du communisme et aux liens coupables que les socialistes français ont développé avec une idéologie qui n'est, historiquement et humainement, pas défendable. En ce qui concerne cette histoire des communistes français, elle est un peu naïve. Que veut dire "construire une force révolutionnaire" et dans la même phrase "utiliser des moyens légaux"? La vraie révolution est par essence illégale et le changement dans un cadre légal se nomme la réforme. Les communistes français furent bien des révolutionnaires de la IIIème internationale léniniste, qui n'auraient pas hésité à prendre le pouvoir par la force, s'ils en avaient eu l'occasion. Rappelons pour mémoire les grandes grèves de 1947, organisées par la CGT, organe de combat révolutionnaire du PCF qui recevait ses ordres de Moscou, via le Kominform; La France à bien échappé, en cette période à un "Coup de Prague" français, chance que n'ont pas eu les Tchécoslovaques qui basculèrent, en 1948, dans le dictature communiste, suite à des mouvements populaires téléguidés depuis Moscou. En ce qui concerne la signature du pacte germano-soviétique du 23 août 1939, il n'est pas certain que tant de communistes s'engagèrent spontanément. Monsieur Hollande cite le cas de Robert Ballanger. Celui-ci était un fidèle du responsable communiste du Nord, Auguste Lecoeur, surnommé "le Staline français" et qui, dans son journal "L'Enchaîné" défendit le pacte germano-soviétique, ce qui lui valut d'être emprisonné par la police de la IIIème République, lors de la déclaration de guerre, du 3 septembre 1939. Rappelons que Lecoeur, dont Ballanger fut un fidèle, imposa les théories délirantes de Lyssenko aux scientifiques communistes et justifia les grands procès staliniens qui eurent lieu dans les Démocraties populaires. Le problème des communistes français fut bien que leur fidélité allait à Moscou et nulle part ailleurs, ainsi, en 1940, leur chef, Maurice Thorez, déserta et s'installa en URSS; de même, les communistes négocièrent avec les autorités allemandes d'occupation, afin d'obtenir le droit pour l'"Humanité" de paraïtre à nouveau. Il est indéniable qu'après l'agression allemande, de juin 41, contre l'URSS, les communistes ont fait le choix d'une résistance dans laquelle de nombreux jeunes patriotes (dont beaucoup ne connaissaient pas la nature réelle de l'idéologie à laquelle, ils avaient adhéré) sont morts pour la France. Le problème, chez les survivants, est que pour beaucoup, ils n'ont jamais renié le totalitarisme soviétique, ni exprimé un mot de compassion pour ses millions de victimes innocentes. Les communistes récents, cités par Monsieur Hollande, ne se sont pas non plus honorés en faisant un mea culpa nécessaire. Enfin, le candidat socialiste évoque son "respect" pour Jean-Luc Mélenchon en souhaitant "un rassemblement de la gauche avec toutes ses sensibilités". Monsieur Hollande a-t-il oublié, qu'en mars 2012, dans un propos de campagne, le candidat du Front de gauche a exprimé l'odieux en disant que "les communistes n'avaient pas de sang sur les mains", acte de négationnisme extrême et horrible qui mériterait d'être condamné, si les lois mémorielles n'étaient pas à géométrie variable Rappelons qu'il en est ainsi, car c'est un communiste, Claude Gayssot, qui est à l'origine de ces lois mémorielles qu'il sut tourner de façon à sortir le cas du communisme de leur application; cela rappelle le cas du terrible procureur des purges soviétiques, Vyschinski, qui réussit, lors du procès de Nuremberg, à faire sortir la cause de "classe" (retenue par Raphaël Lemkin, le créateur du concept de "génocide"), des critères définissant le crime contre l'humanité, exonérant ainsi les criminels communistes du caractère imprescriptible de leurs fautes. La gauche française ne manque pas de culot, contrastant ainsi avec une droite timorée, culpabilisée et repentante, incapable de faire face sur le front essentiel de la Mémoire, enjeu pourtant fondamental pour la formation de la conscience des générations à venir. Accepter le "mémoricide" des crimes du communisme, c'est créer un refoulé qui ressortira, de manière plus dramatique encore, dans l'Histoire de l'humanité future. Le communisme, non jugé, reste potentiellement capable de génocides et de massacres de masse. L'ADMVIC attend de Monsieur Hollande et des autres candidats à l'élection présidentielle, une attitude réaliste sur une question majeure, non résolue, qui, comme ces secrets de famille non avoués, hante la conscience collective et gène son évolution saine. Je ne le crois absolument pas pour la simple raison que les socialistes sont les alliés historiques des communistes. De plus, le parti socialiste est le lieu ou de nombreux anciens communistes se donnent une façade respectable sans changer fondamentalement leur structuration idéologique; rappelons-nous que Lionel Jospin fut trotskyste tout comme Julien Dray, Georges Frêche maoïste, Bernard Kouchner communiste, ainsi que Jean-Luc Mélanchon, ce dernier, ancien de l'Organisation Communiste Internationale, étant devenu sénateur socialiste, avant de faire une rechute à l'extrême gauche, ces derniers mois, pour des raisons électorales. On pourrait citer des dizaines de noms de cette gauche socialiste formatée à la base par le communisme, stalinien, trotskyste ou maoïste. De nombreux autres responsables, comme François Hollande, Martine Aubry, Ségolène Royal ou Laurent Fabius, sont souvent des énarques, sans convictions réelles, qui ont choisi le parti socialiste, dans les années soixante-dix, car offrant plus d'opportunités pour leur carrière. vous l'avez compris, le nouveau pouvoir est constitué par ceux qui idéologiquement ont intérêt à faire silence sur les crimes de l'internationale communiste dont ils sont les complices moraux et les cyniques qui se moquent totalement de la Mémoire de cent millions de personnes, coupables de ne pas avoir été conformes aux idées d'une orthodoxie idéologique. L'ère Hollande poursuivra la politique de minoration et d'atténuation de cette réalité tragique, le but recherché étant, à terme, le "mémoricide" pour reprendre l'expression du spécialiste du génocide vendéen, Reynald Seychet. -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------  ACTUALITES ET MEMOIRES DU COMMUNISME Avril 2012: Retour sur l'accord contre nature de l'UMP et du PC chinois. Le maoïsme est probablement l'idéologie la plus meurtrière du XXème siècle, avec un bilan de plusieurs dizaines de millions de morts (trente à cinquante millions selon certains), fruit de la folie d'un homme, Mao Tsé Toung, et de l'emprise d'un groupe de psychopathes regroupés au sein du Parti communiste chinois. Aujourd'hui encore, des millions d'hommes croupissent et meurent dans des camps de concentration (les exécutions sont nombreuses, notamment pour récupérer les organes des victimes, objets d'un juteux marché pour les mafias internes du PC chinois), les Tibétains sont broyés et la population est soumise à un système de terreur et de violence que l'on ne peut imaginer en France. Pourtant, cela n'a pas empêché l'UMP, parti dont est issu de Président de la République, de signer, en octobre 2009, un accord avec le Parti communiste chinois. Cet accord est une abomination qui sera un jour lourdement reprochée à un parti qui, dans son discours, se montre pourtant intransigeant sur le respect des droits de l'homme. L'accord entre les deux formations, nommé "Mémorandum d'entente" pose pour principe de base la "non ingérence dans les affaires intérieures de l'autre"; une hypocrisie qui permet de ne pas voir l'horreur réelle et de permettre aux hommes d'affaires, liés au parti présidentiel, de commercer en toute bonne conscience. Un jour, le "Nuremberg" du communisme internationnal aura lieu et l'accord passé par l'UMP avec le PC chinois sera la pire tâche d'infâmie de l'histoire de ce grand parti français, pourtant démocratique et héritier du prestigieux gaullisme, qui semble, sur ce point précis, avoir perdu son sens minimal du discernement. On ne peut que souhaiter une prise de conscience des dirigeants de l'Union pour un Mouvement Populaire, et de la part du Secrétaire général, Jean-François Copé, une dénonciation pure et simple de l'inacceptable que représente cet accord indigne. Les liens curieux du capitalisme et du communisme au cours de l'Histoire du XXème siècle.  L'accord contre nature entre L'UMP et le Parti communiste chinois n'est finalement qu'un épisode d'une relation perverse entre deux systèmes présentés comme fondamentalement antagonistes, le capitalisme et le communisme. On sait aujourd'hui que la révolution bolchévique fut financée par Wall Street qui assura, dans un premier temps, le train de vie de Trotsky à New York, avant la prise de pouvoir par les communistes, en octobre 1917. Dès les débuts de la révolution, les hommes d'affaires américains se précipitèrent en Russie, où, sous couvert de fonctions diverses au sein d'une antenne de la croix rouge américaine, ils signèrent de juteux contrats: les Bolchéviks leur concédèrent, en effet, le monopole de l'exploitation de nombreuses matières premières. Plus stupéfiant et très peu connu, selon l'historien Anthony Sutton, la première représentation de communistes russes aux Etats-Unis fut logée dans les bâtiments occupés par plusieurs institutions financières, puissantes de Wall Street. Il semble que tout au long de l'histoire de l'Union soviétique, les liens entre Wall Street et le pouvoir soviétique aient été maintenus, même aux pires moments de la guerre froide. Staline dira lui-même que les deux tiers de la valeur de l'économie soviétique étaient dus aux investissements américains. Ainsi, dès les années 30, les tracteurs Ford et de nombreuses autres réalisations de l'industrie privée étaient produits dans l'URSS soumise à la terreur stalinienne. (Rappelons que dans le même temps, et jusqu'en 1942, Wall Street investissait abondamment dans l'économie de l'Allemagne nazie). Cette situation a pu parfois poser des problèmes, puisque dans les années soixante, les Soviétiques fournirent aux Chinois des camions de marque Molotova (construits sur des chaines de montages financées par du capital américain) que les Chinois donnèrent, à leur tour, aux Vietnamiens, pour transporter leurs soldats dans les zones où ils combattaient les soldats américains. Un sénateur américain s'en est indigné, mais l'affaire n'est pas allée plus loin. Dans les années soixante-dix, lors de la Détente, entre Américains et Soviétiques, les relations économiques se sont intensifiées entre les deux superpuissances. Il semble même que des liens plus profonds unissaient les ennemis idéologiques. Ainsi, Pierre de Villemarest, ancien agent de la DGSE, rapporte qu'en 1973, lors d'une mission en Suisse, il fut stupéfait, en assistant à une réunion entre hauts responsables économiques américains et apparatchiks soviétiques, de les voir dessiner ensemble le monde économique des années quatre-vingt-dix, projetant qu'à cette date, environ trois cents groupes industriels géants devraient dominer le marché mondial. Ce qui parut au premier abord un non sens pour l'agent secret, prit sens après l'effondrement de l'URSS, quand les apparatchiks du collectivisme se transmuèrent, du jour au lendemain, en puissants oligarques capitalistes. Il avaient, en toute facilité récupéré des pans entier de l'économie soviétique pour en faire des empires privés, sans rencontrer de résistance, ni errer dans le monde sauvage des luttes capitalistes...comme si tout cela n'était pas aussi accidentel que les apparences le laissaient penser... Un homme illustre cette histoire inconnue des liens entre le capitalisme et le communisme: Armand Hammer. Ce jeune américain du début du XXème siècle était le fils d'un immigrant russe, dirigeant du parti socialiste américain et proche de Trotski. Le jeune Armand Hammer s'embarqua pour la Russie lors de la Révolution bolchévique d'octobre et se lança dans de juteuses affaires, allant de la création d'une usine de crayons au rachat à très bas pris des oeuvres d'art russes que les communistes bradaient. Hammer fera la connaissance de Lénine et obtiendra toutes les autorisations nécessaires pour circuler librement dans une Union soviétique où régnaient la terreur et le crime de masse. Armand Hammer deviendra un des plus puissants milliardaires américains, notamment après avoir étendu ses affaires au secteur pétrolier, dont il deviendra l'un des grands magnats. Toute sa vie, il entretiendra des liens étroits avec les Soviétiques, bénéficiant de l'honneur suprême d'avoir un petit appartement au Kremlin, près de la résidence du chef d'Etat soviétique. En 1984, le Président des Etats-Unis, Ronald Reagan était en visite en URSS. Reçu au Kremlin par les plus hautes autorités communistes, il est accompagné de nombreux conseillers et diplomates américains qui s'étonnent de la vénération que portaient les plus hauts apparatchiks soviétiques au vieil Armand Hammer, présent en cette occasion. A un diplomate qui lui faisait part de sa surprise, un apparatchik communiste répondit, avec une voix qui traduisait de la fascination: "Monsieur Hammer est le seul d'entre nous qui a connu Lénine" (mort soixante ans auparavant). Hammer se disait partisan d'une synthèse du socialisme et du capitalisme, une sorte de social-capitalisme qui était à ses yeux la solution à la souffrance universelle. Pourtant, ce même Hammer était un homme d'affaires impitoyable, peu solidaire du sort de ses employés. On ne peut donc que s'interroger sur ce qui semble n'avoir été qu'un cynisme déguisé en idéalisme. Lorsqu'aujourd'hui, on regarde l'évolution de la Chine populaire, on ne peut s'empêcher de penser à Armand Hammer. Des milliardaires, membres du parti communiste, porteurs d'un discours progressiste imparable, exploitent, avec bonne conscience, des masses de personnes soumises à la terreur politique. Serait-ce cela l'union du capitalisme et du socialisme? Un nouveau totalitarisme, synthèse au XXIème siècle de ses deux faces, opposées au XXème siècle dans le cadre d'une sorte de schizophrénie du politique: le fascisme et le communisme, issus, il faut toujours le rappeler, d'une seule et même matrice. Serait-ce donc une sorte de nouveau servage pour des peuples soumis à une oligarchie de seigneurs de la finance et de l'industrie? Le système chinois serait-il l'idéal politico-économique des puissants de ce monde, exploiteurs capitalistes sans scrupules et psychopathes communistes dépourvus d'humanité, enfin réunis pour l'exercice d'une domination commune, dissimulée dans le progressisme d'un discours trompeur? Voilà pourquoi l'accord entre les libéraux de l'UMP et les communistes chinois heurte la conscience saine. 31 mars 2012: Pékin: les communistes traquent les internautes. Le réseau internet est soumis à une surveillance draconienne dans son fonctionnement normal, en Chine. Ces jours-ci, une répression brutale s'abbat sur la communauté du web: fermeture de sites; restriction des microblogs et arrestations d'internautes. Certains sont, en effet, accusés d'avoir propagé des rumeurs de coup d'Etat. Ainsi, de nombreuses arrestations ont été effectuées par la police au prétexte de diffusion de "rumeurs nuisibles" et de nombreux utilisateurs vont être, toujours selon la police "admonestés et éduqués". On tremble pour eux lorsque que l'on sait ce qu'"éducation"signifie dans le langage communiste: lavage de cerveau et brutalités, le but étant de casser psychologiquement la personne dans le moins pire des cas. Cela peut être aussi la mort ou la disparition pure et simple. Cette répression menée par les communistes s'explique par l'inquiétude du parti communiste chinois qu' une extension des "printemps arabes" à la Chine ait lieu par le biais des réseaux sociaux. Rappelons que le parti communiste chinois est un parti unique, totalitaire, responsable de la mort de plusieurs dizaines de millions d'hommes depuis plus d'un demi siècle. Mars 2012: Réflexion sur les crimes communistes en Russie. Le président russe du Département synodal pour les relations de l'Eglise orthodoxe avec la société civile, Vsevolad Tchapline, propose l'expertise des écrits de Lénine et Trotski pour en faire aparaître la dimension extrémistre et leur responsabilité dans les crimes de masse soviétiques, trop souvent attribués au seul Staline. Le but est, selon monsieur Tchapline, de "statuer sur la reproduction de ces ouvrages et sur les gens qui continuent à utiliser les éléments les plus radicaux de ces textes pour élaborer leur action politique et leur propagande". Pour Tchapline, la question est de savoir s'il faut condamner ces écrits, comme le furent ceux du nazisme, les écrits communistes étant comme ceux d'Hitler à l'origine de processus d'extermination de masse. Ces ouvrages, écrit le religieux russe, "justifient la répression et appellent parfois à la "terreur rouge". Rappelons enfin que si l'histoire officielle minimise le rôle criminel de Lénine et Trotski, les deux hommes sont responsables de millions de morts, au cours des premières années de la révolution russe. Trotski, encore considéré par certains comme un grand homme ne fut, dans les faits qu'un vil criminel sans conscience: il créa les camps de concentration soviétiques en 1918 et couvrit de son autorité les massacres de masse organisés par les Bolchéviks. Ajoutons enfin que cela ne fut point l'effet de dérapages dans le cours de l'action révolutionnaire, mais bien une pensée mûrie. Dans "Défense du terrorisme", publié en 1920, Trotski écrit: "nous devons mettre fin (...) à la fable papisto-quakériste sur le caractère sacré de la vie humaine". C'est là l'expression du mépris pour la vie des communistes qui pensent que l'existence humaine est un accident de la nature et que sa destruction massive est acceptable pour tansformer la société. Rappelons enfin que c'est ce type de pensées monstrueuses qui suscita la réaction défensive, tout aussi terrifiante que fut le fascisme. On oublie trop souvent que le fascisme est une création indirecte et involontaire (par l'effet d'une réaction brutale) du communisme, les deux idéologies étant un peu comme les deux faces opposées d'une même pièce de monnaie. Il est d'ailleurs révélateur que l'insulte classique d'un communiste à l'égard de toute personne exprimant une opinion différente est: "fasciste!". L'homme communiste, agit comme un schizophrène, projetant sur l'autre une part rejetée de lui-même, mais il est incapable de comprendre que beaucoup ne se situent point dans ce dualisme et raisonnent d'une manière plus saine et unifiée. Mars 2012: Où en sont les procès contre les Khmers rouges? Les Khmers rouges sont les communistes cambodgiens, qui, entre 1975 et 1979, conduisirent à la mort près du tiers de la population de leur pays, soit plus de deux millions d'hommes, femmes et enfants. Comme toujours, au nom d'un combat contre un capitalisme fantasmatique, c'est le peuple qui fut victime de l'oeuvre de mort des communistes: ouvriers, paysans, classes moyennes, cadres et intellectuels; beaucoup moururent dans les conditions épouvantables d'un génocide reconnu, mais, malheureusement, les procès des responsables, très tardifs, trainent pour laisser le temps aux criminels de quitter ce monde de leur belle mort et au "mémoricide" de faire son oeuvre. Rappelons d'abord quelques élément de cette abomination qui se présenta comme une oeuvre de progrès. Dès 1971, les communistes maoïstes cambodgiens, appelés Khmers rouges prennent le contrôle de régions cambodgiennes. Immédiatement, débutent massacres de masse, exécutions sommaires, persécutions ethniques et déportations. Le chef des Khmers rouges, Pol Pot créé le "Kamputchéa démocratique" qu'il dote de "centres de rééducation", le nouveau Cambodge socialiste n'ayant officiellement pas besoin de prisons. Les soldats de l'ancienne République khmère sont les premiers déportés, ainsi que leurs familles, enfants inclus. Les moines boudhistes font aussi partie des premiers déportés rééduqués. Dans ces premiers camps, les mauvais traitements, les exécutions, les maladies et le travail forcé entrainent une mortalité élevée. Dès 1973, des civils sont déportés sous des prétextes divers, puis c'est au tour des minorités ethniques (cambodgiens de souche Lao ou Khmer Krom) de connaître l'enfer rouge. 1975 inaugure une nouvelle étape, la plus meurtrière de la folie des Khmers rouges, qui durera quatre ans. Le Parti communiste du Kamputchéa créé l'"Angkar" ("L'organisation") et décide dévacuer les populations des villes dont la capitale Phnom Penh, transformée en ville morte. Deux millions de citadins sont arrachés aux villes, y compris les malades des hôpitaux et trainés sur les routes en direction des campagnes; 20 000 personnes meurent durant ces déplacements forcés, par la faim, la chaleur et, pour d'autres, sorties des rangs, par l'éxécution sommaire. Le but de tout cela est de "construire le socialisme" et de "rendre les gens purs", selon l'expression des dirigeants communistes. Pol Pot met en place un nouveau système social qui s'apparente à une mise en esclavage, les populations étant soumises au travail forcé, à longueur de journée"; les familles sont disloquées, les enfants étant arrachés à leurs parents qui ne reçurent même pas l'autorisation d'aller les voir une dernière fois, lorsqu'ils mourraient. La population est divisée en groupe; il y a "les déchus" ou les représentants du "peuple ancien" notamment qui correspondent un peu à ce que l'on nommait les "arriérés sociaux" dans l'URSS lénino-stalinienne"; il y avait aussi les "impurs" qui pratiquaient par exemple les relations sexuelles sans être mariés. Dans ce nouvel ordre social, les comportements individuels étaient très surveillés et les manifestations d'affection ou d'énervements interdites, sous peine de lourdes sanctions; Les séances d'endoctrinement et d'autocritiques interminables; l'art et même les simples plaisanteries étaient interdits; les rites funéraires supprimés lors des ensevelissements. Le but de tout cela était une classique déshumanisation que l'on retrouve dans tous les systèmes communistes. La justice même était supprimée, remplacée par l'arbitraire des commissaires politiques, ainsi, casser un verre ou mal maîtriser un buffle pendant les labours pouvait entrainer la peine de mort, sans procès. Pour accroitre la pression sur les malheureuses populations cambodgiennes, les communistes utilisèrent la famine, comme le firent les Soviétiques à l'égard des Ukrainiens, dans les années trente. Enfin, les persécutions raciales et religieuses furent organisées: les Chams musulmans eurent l'obligation de manger du porc; les moines boudhistes furent sécularisés et mis au travail forcé dans les champs et, souvent, exécutés; les catholiques furent les plus touchés et disparurent pour près de 50% d'entre eux, leur cas étant aggravé par une origine ethnique différente, très souvent vietnamienne. Dans cette société socialiste en cours d'édification, se développèrent des centres de torture, le plus sinistre étant Tuol Sleng (S21 de son nom de code) dirigé par Douch. 20 000 personnes, dont 1200 enfants y périrent dans d'atroces souffrances, les exécutions étant pratiquées avec une régularité quotidienne qui traduit une volonté méthodique d'extermination. L'intervention vietnamienne de 1979 mit fin à l'expérience communiste. Les principaux dirigeants s'enfuirent et la justice internationale ne s'empressa pas de les retrouver. De même, le procès de ces crimes traine depuis plus d'un tiers de siècle, les criminels, mourant, comme Pol Pot en 1998, sans avoir été inquiétés. La plupart de ces hommes minimisent leurs crimes, selon le stupéfiant et classique déni de la pensée communiste. Ainsi, Pol Pot a reconnu la mort de quelques milliers de personnes du faits d'erreurs de gestion; Khieu Samphân évoqua aussi des erreurs qui auraient causé la mort de 3000 personnes. Rappelons le terrible bilan de deux millions de morts. Les criminels n'exprimèrent en général aucun remord, sauf Nuon Chea qui reconnut l'ampleur des massacre et exprima ses regrets et Khieu Samphân qui fit part de remords tardifs. Quelques procès eurent lieu: Douch, le responsable du centre de torture S21 fut condamné à trente ans de prison en 2011; il eut l'ignominie de faire appel; le 3 février 2012, le tribunal lui infligea une condamnation à la prison à perpétuité. Depuis 2011, d'autres procès sont amorcés contre Samphân, Nuon Chea et d'autres dirigeants communistes, inculpés pour "crimes de guerre" et crimes contre l'humanité". Mais, de même qu'il fallut attendre longtemps pour voir débuter ces procès, ceux-ci, une fois commencés trainent, comme si l'on attendait leur interruption par la disparition naturelle des criminels. Il y a là une curieuse volonté de faire silence sur l'abomination. Pour certains, cela s'explique par des raisons diplomatiques, les relations sino-américaines risquant de pâtir de l'exhumation de crimes d'essence maoïste qui renverraient aux horreurs similaires commises par Mao et ses sbires, en Chine. Mais la raison est peut-être autre? La communauté internationale souhaite-t-elle juger le communisme, comme le fut en son temps le nazisme? On pouvait espérer, lors de la chute de l'URSS un procès des nombreux criminels staliniens encore vivants; il n'en fut rien. Pourquoi? Trop de gens, y compris dans les pays dits "capitalistes" ont soutenu ces crimes et occupent des responsabilités importantes: c'est le cas en France ou nombre de responsables politiques et d'intellectuels ont appartenu au parti communiste ou à des groupuscules gauchistes, de type maoïste ou trotskyste. Pourtant, le" Nuremberg" du communisme mondial devra avoir lieu, tôt ou tard pour faire comprendre aux générations à venir qu'aucun discours de progrès ne peut justifier la souffrance et la mort de dizaines de millions d'innocents et qu'en réalité, la perversité intrinsèque du marxisme réside dans le fait qu'il dissimule des désirs de puissance et l'expression de comportements de psychopathes, derrière la façade d' un discours progressiste. Et les maoïstes français ?   Le mouvement maoïste fut plus qu'un groupuscule dans la France des années soixante; il n'hésita pas à avoir recours à la violence et soutenait les pires régimes communistes de la planète. Aujourd'hui, lorsque l'on regarde l'action des "Maos" de 1968, on les trouve sympathiques, anticonformistes, presque attachants, et certains d'entre eux qui ont réussi dans les médias sont appréciés par le grand public, qui loue leur ouverture d'esprit et leur petit côté libertaire, subsistant derrière l'évidence de leur embourgeoisement. Un présentateur nommé Michel Field est l'exemple type de ces sympathiques gauchistes des années post soixante-huitardes.  Pourtant, derrière ces apparences se cache une réalité bien plus sordide. Les maoïstes soixante-huitards étaient bien les admirateurs d'un système totalitaire monstrueux qui est à l'origine de la mort de dizaines de millions d'hommes. Rappelons ce qu'est le maoïsme. Ce n'est pas les quelques maximes popularisées par le "Petit livre rouge" du grand Timonier, Mao Tsé Toung, c'est un attachement indéffectible à l'horreur stalinienne. En 1956, lorsque le nouveau maître de Moscou, Nikita Khrouchtchev déstalinisa l'Union soviétique, les Chinois rompirent avec leurs maîtres "ès communisme" du Kremlin pour rester fidèle au souvenir et aux méthodes de Staline. Le maoïsme est donc bien un stalinisme pur et dur, au-delà de l'apport de quelques originalités liées à la culture asiatique; ainsi, de la politique du "grand bond en avant" à la "Révolution culturelle", ce furent bien des méthodes staliniennes qui conduisirents des millions d'hommes à la mort. Mao avait des admirateurs parmi les dirigeants communistes, ainsi Enver Hoxja, maître et tyran de l'Albanie, faisait régner une terreur, fruit d'un composé de stalinisme et de maoïsme. Les maoïstes français et européens l'admiraient et lui rendirent visite dans le plus parfais mépris des malheureux emprisonnés, exécutés, ou tout simplement abaissés, dans le pays de celui que l'on appelait le "sultan rouge". Pour l'exemple rappelons qu'en 1966, une délégation de jeunes maoïstes français vint présenter ses hommages au criminel albanais. Parmi eux, il y avait un certain Gérard Miller, psychanalyste médiatique à l'égo hypertrophié qui participait, il y a quelques années encore, avec la rigidité d'un commissaire politique, aux innocentes émissions télévisées de Michel Drucker et Laurent Ruquier. Cet homme ne se génait point pour faire le moraliste, donnant son avis sur tout, redressant les uns, critiquant les autres...lui qui ne semblait, en bon communiste, n'avoir jamais tort. Pourtant, son passé aurait du le couvrir de honte et cet homme aurait du vivre caché, plutôt que de rechercher la reconnaissance d'un public que quelque part, il méprisait. Plus grave est la responsabilité morale des maoïstes français dans les crimes commis par les Khmers rouges dans le cadre de ce que l'on appelle le génocide cambodgien. Sait-on que la plupart des cadres qui entouraient Pol pot furent des étudiants du quartier Latin dans la France des années soixante et qu'ils fréquentaient les maoïstes français? Ces jeunes cambodgiens furent bien préparés à leur crimes par ces mouvances dans lesquelles l'on trouvait, outre Miller et Field, Serge July, le futur patron de "Libération", Antoine de Gaudemar, jounaliste au sein du même quotidien, le philosophe Alain Badiou, Denis Kessler, ancien vice-Président du Medef (fédération patronale), actuellement Directeur général du groupe SCOR (un groupe financier) (1), et tant d'autres qui ont faits de splendides carrières dans la politique, la haute administration, l'Université et les médias, pratiquant de l'intérieur, une fois arrivé à des postes d'influence, une révolution silencieuse fondée sur la déstabilisation, la culpabilisation et la reconstruction d'un nouveau paradigme mental par une pratique douce, mais constante, de la rééducation des masses. Cela se retrouve au niveau de l'Union européenne dont le Président de la Commission, est José-Manuel Barroso, ex chef de file des maoïstes portugais, au milieu des années soixante-dix. Certains s'étonnent aujourd'hui que l'esprit des Pères fondateurs de la construction européenne, issu de la démocratie chrétienne et respectueux des rythmes historique et de la volonté des peuples pour forger un super Etat européen ait évolué vers un esprit dirigiste qui se moque du consentement populaire; Le but des dirigeants actuels semblant être la réalisation d'un dessein qui n'est plus tout à fait celui des hommes des années cinquante, à tel point que les mauvaises langues nomment l'UE, l'UERSS. Est-ce surprenant? Non, car la construction européenne d'inspiration démocrate-chrétienne est devenue une création influencée par le matérialisme athée marxiste de ces maoïstes et autres trotskystes qui n'ont pas, derrière leurs allures sympathiques (Staline l'était aussi), renoncé à leurs idéaux révolutionnaires. Pour faire quoi? Le savent-ils eux-mêmes? Subvertir pour reconstruire, par principe plus que par nécessité, semblant être l'obsession de ces gens qui n'ont jamais exprimé le moindre regret, ni le moindre doute par rapport à leurs engagements passés, pourtant liés à de très massifs crimes contre l'humanité. 1) L'ancien maoïste, Denis Kessler, fut aussi président du conseil d'aministration du Siècle, de 2008 à 2010. Le Siècle est ce diner réunissant une fois par mois, à l'hôtel Crillon, les 600 personnalités constituant le noyau central de l'oligarchie française, quelles que soient leurs options politiques: au-delà des divisions du jeu démocratique, ces personnes défendent les intérêts communs d'une hyperclasse française; ainsi François Hollande et Nicolas Sarkozy, au-delà du spectacle politique, s'y retrouvent. Lire à ce sujet la source unique et précieuse: Ratier Emmanuel "Au coeur du pouvoir: Enquête sur le club le puissant de France", éditions Facta, 736 pages. 14 mars 2012: Mort de Pierre Schoendoerffer, un acteur de la lutte anti-communiste à Dien Bien Phû. Le cinéaste Pierre Schoendoerffer est mort à l'âge de 83ans. Engagé au service cinématographique des armées, il fut parachuté sur la cuvette de Dien Bien Phû, en 1954 et couvrit la bataille tragique qui mit fin à la présence française en Indochine. En 1992, il avait réalisé une grande fresque cinématographique sur cette bataille majeure d'une résistance à l'expansion communiste, "Dien Bien Phû", qui s'ajoutait à d'autres grands films qu'il réalisa et qui ont marqué le cinéma français, comme la "317ème section", en 1963, et "l'Honneur d'un capitaine", en 1982. Dans ses films, Pierre Schoendoerffer montrait la grandeur et le tragique de l'existence, souvent éphémère, de jeunes hommes engagés jusqu'à l'acceptation de la mort dans des combats pour des valeurs supérieures, comme la liberté, le droit, ainsi que la patrie, au sens où celle-ci est la garante du maintien des deux premières valeurs énoncées. Le père de l'auteur de ces lignes était lieutenant à Dien Bien Phû. Après l'effondrement du 7 mai 1954, face aux assauts du Viet Minh communiste, soutenu par la Chine maoïste, il fut déporté dans les camps des communistes où plus de 80% de ses camarades trouvèrent la mort en quatre mois, fruit d'une véritable logique d'extermination, selon le général Bigeard. Il fut tansporté, ligoté à Pierre Schoendoerffer, en camion Molotova, jusqu'au camp dit de "rééducation", suivant les subtilités hypocrites de la langue de bois communiste; C'est un épisode que Pierre Schoendoerffer et mon père, se remémoraient parfois lorsqu'ils se retrouvaient, lors de réunions commémoratives. Ces hommes, en plus des mauvais traitements, de la faim et autres méthodes "naturelles" de mise à mort lente, ont connu le lavage de cerveau quotidien, par des heures nombreuses de "rééducation". Les plus résistants au combat craquaient parfois (choisissant la mort) face à l'assaut de la perversité intellectuelle et morale des commissaires politiques, dont certains étaient des Français; ainsi le sinistre Georges Boudarel (dans un autre camp), retrouvé il y a vingt ans, alors qu'il occupait un poste de maitre de conférence en histoire, à Paris. Poursuivi par les rescapés, la justice refusa curieusement de qualifier ses actes de crime contre l'humanité, ce qui lui permit d'échapper à la peine qu'il méritait pourtant. Les rares survivants des camps du Vieth Minh m'ont appris à comprendre en quoi le marxisme était une perversion et à percevoir ses conséquences logiques: la dégénérescence des sociétés, l'abaissement des individus et les crimes de masse. 12 février 2012: Deux frères tibétains abattus. Les autorités communistes chinoises intensifient leur lutte contre les tibétains qu'ils nomment "la clique du dalaï Lama". Deux frères ont été abattus par la police chinoise, après deux semaines de traque intensive...pour avoir protesté contre l'oppression dont les tibétains sont victimes. Depuis un an, dix-neuf personnes se sont immolées pour protester contre un pouvoir communiste qui ne cesse de renforcer sa pression. 2012: Il y a quatre-vingts ans , l'Holodomor ukrainien, un génocide nié: six millions de morts. Entre 1932 et 1933, le peuple ukrainien fut méthodiquement affamé par la volonté des dirigeants soviétiques du Politburo présidé par Staline. Le crime fit de 5 à 6 millions de morts selon les estimations moyennes, de 7 à 10 selon certains chercheurs ukrainiens. Ce crime de masse que les Ukrainiens considèrent officiellement, depuis 2006, comme un génocide est nommé "Holodomor" ,de Holod (faim) et Moryty (tuer par privation) et considéré comme le résultat d'une volonté délibérée d'anéantissement d'un peuple. Les dépouillements récents des archives soviétiques montrent la volonté politique en action derrière le drame ukrainien. Le génocide ukrainien s'inscrit dans le cadre d'une triple politique dont les effets cumulés furent catastrophiques: la dékoulakisation ( déportation et extermination de paysans libres et proprétaire de leur capital productif); des réquisitions dont l'excès s'apparente à une méthode d'élimination et une limitation stricte des déplacements qui conduit les paysans à mourir chez eux, alors qu'ils auraient pu trouver les moyens de survivre dans les villes. Dès 1932, les réquisitions pratiquées par le pouvoir soviétique plongent l'Ukraine dans une pénurie qui ne stoppera nullement la folle politique mise en place par les communistes. Pour augmenter l'efficacité des réquisitions, des "brigades de chocs" et des "commissions extraordinaires" sont mises en place. Des lois sont votées, comme celle du 7 août 1932, dite "loi des épis" qui condamne à la déportation ou à la mort "tout vol ou dilapidation de la propriété socialiste". 125 000 personnes seront déportées, dont des milliers exécutées en vertu de cette loi pour avoir tenté de survivre en prenant quelques épis de blé ou de seigle dans les champs. Lors des réunions des commissions, la faiblesse estimée des réquisitions est attribuée à des "sabotages contre-révolutionnaires", ce qui entraine des arrestations massives en novembre 1932, et en décembre, ce sont des villages entiers qui sont déportés vers des goulags, les victimes étant désignées comme "colons spéciaux". Cette seule mesure a fait 230 000 morts. Malgré tout cela les objectifs de réquisition n'étaient pas atteints. Il est donc décidé d'accroitre la pression sur les paysans en les affamant toujours plus. Des commissions spéciales, les "Troïkis" sont mises en place avec pouvoir d'appliquer la peine de mort aux paysans récalcitrants. Ces derniers, affamés tentent de rejoindre les villes avec l'espérance de survivre. Une circulaire du pouvoir, datée du 22 janvier 1933, ordonne au guépéou (police politique) d'empêcher les départs vers les villes; 220 000 personnes sont renvoyées de force dans les villages pour y mourrir de faim. La terreur s'abat aussi sur les fonctionnaires locaux qui tentent de venir en aide aux malheureux paysans; la mort était la récompense donnée par les communistes pour ces gestes d'humanité de base. Au printemps 1933, la mortalité est au plus haut dans une Ukraine affamée; le typhus aggrave la situation, les corps affaiblis n'offrant plus aucune résistance aux attaques de la maladie. Pourtant, pendant que les Ukrainiens meurent de faim, les Soviétiques exportent 3,3 millions de tonnes de céréales. En juin 1933, la situation risque de déstabiliser le pouvoir communiste, car même les responsables ukrainiens du parti s'émeuvent; il est donc décidé, après de sanglantes épurations qui touchèrent les communistes ukrainiens, d'apaiser la situation par l'envoi de grains, mais sur une "base de classe". Les koulaks, les contre-révolutionnaires et les "parasites" en étant exclus. Seuls les communistes et les familles dont au moins un membre était dans l'Armée rouge eurent droit à cette aide. Dans les années quarante, Raphaël Lemkin qui inventa le concept de "génocide" qualifia comme tels ces crimes de masse contre les Ukrainiens. Mais le tribunal de Nuremberg qui reprit le concept de Lemkin en restreignit la définition sous la pression des juges soviétiques (-dont Andréi Vychinski, stalinien pur et dur, auteur des sinistres purges des années trente, à Moscou- qui exigèrent aussi qu'aucune enquête ne soit menée sur Kathyn) qui obtinrent que la cause de "classe" ne soit pas retenue. Pourtant, dans les faits, le génocide est évident: volonté politique des dirigeants communistes du Politburo; organisation et zèle des bourreaux; méthode d'extermination globale et radicale pour réaliser les objectifs de mort; volonté de détruire un peuple dans ce qui fait son essence, les Ukrainiens évoquant l'"Ukrainité", caractérisée à l'époque par la ruralité à 92% d'une population ethniquement différente et par son nationalisme défensif à l'égard des instincts de domination traditionnels de l'ogre russe; ségrégation fondée sur l'appartenance à un groupe (social dans ce cas). Le génocide ukrainien est reconnu par les Etats-Unis, mais il ne l'est pas par la très marxiste Union européenne dont le Président de la Commission, José-Manuel Barroso est un ancien maoïste - qui jamais n'a témoigné de regrets- , le maoïsme étant, rappelons-le une défense acharnée d'un stalinisme pur et dur qui provoquera le mort dramatique de dizaine de millions de Chinois dans la seconde partie du XXème siècle. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ I Questions aux candidats à la Présidence de la République Mesdames et Messieurs les candidats, A une époque où la Mémoire est un enjeu fondamental de la formation des consciences, on observe le développement d'une tendance à minimiser les crimes et génocides des expériences collectivistes (Léniniste, stalinienne, maoïste...) dont les estimations les plus sérieuses situent à cent millions le nombre de victimes assassinées par génocides (L'Holodomor ukrainien, 6 millions de morts entre 1932 et 1933; le génocide cambodgien, deux millions de morts entre 1975 et 1979) ou meurtres de masse (Expérience maoïste chinoise: plusieurs dizaines de millions de victimes). Aujourd'hui, certains tentent de minimiser ces crimes contre l'humanité par la pratique d'un révisionnisme pervers, ou d'un déni historique gravement préjudiciable au travail de Mémoire. Il est pourtant important que le communisme sous ses différentes formes soit jugé au tribunal de l'Histoire, comme le fut son frère ennemi, le fascisme. A la veille d'une échéance électorale importante, l'ADMVIC souhaite connaître votre position sur cette question essentielle pour la construction d'une mémoire collective saine, ainsi que les actions que vous entendez mener pour que les abominations collectivistes ,ne soient jamais oubliées. QUESTIONS: 1) Si vous étiez élu(e), seriez-vous prêt(e) à mettre des moyens au service du travail de Mémoire sur la réalité des crimes du communisme et pour l'enseignement de ces réalités abominables? 2) Accepteriez-vous de contribuer à la mise en oeuvre d'un "Nuremberg" du communisme à des fins mémorielles et pédagogiques? 3) Agiriez-vous afin de rendre plus objectifs les programmes d'histoire des différents niveaux d'enseignement pour ne plus réduire l'horreur du collectivisme au stalinisme, en montrant que partout ou l'expérience communiste fut tentée, de Moscou à Pékin, de Phnom Penh à Pyongyang ou de Bucarest à Tirana, sans oublier Budapest, Varsovie, La Havane et autres lieux symboliques, les conséquences furent dramatiques pour les populations. 4) Permettriez-vous une extension des lois mémorielles aux génocides commis par le communisme, faisant de toute tentative de révisionnisme une contestation de crime contre l'humanité? Accepteriez-vous que la loi Fabius-Gayssot soit renommée loi Fabius, le nom du second personnage, complice moral des crimes soviétiques, constituant une insultes pour les victimes du communisme, leurs familles et leurs descendants? 5) Iriez-vous jusqu'à l'interdiction pure et simple de tous les signes et symboles communistes, comme cela se fait déjà en Pologne? L'ADMVIC vous remercie pour vos réponses qu'elle communiquera à ses adhérents et transmettra à toutes les autres organisations mémorielles, soucieuses de l'établissement d'une vérité historique saine et du développement d'une conscience universelle juste. Le Président  Questionnaire adressé aux dix candidats à la Présidence de la République, 2012: (Voir les réponses au début du blog) Nicolas SARKOZY: Union pour un Mouvement Populaire.n t  François HOLLANDE: Parti Socialiste. Marine LE PEN: Front National. François BAYROU: Mouvement Démocrate. Eva JOLY: Europe Ecologie-Les Verts. Jean-Luc MELENCHON: Front de Gauche. Philippe POUTOU: Nouveau Parti Anticapitaliste. Nathalie ARTHAUD: Lutte ouvrière. Nicolas DUPONT-AIGNAN: "Debout la République". Jacques CHEMINADE: "Solidarité et Progrès". ------------------------------------------------------------------ II Lettre aux éditeurs de livres scolaires ADMVIC Paris, le 14 février 2012 A Monsieur le Directeur de collection Histoire lycée Editions Nathan Monsieur, L'Association pour la Défense de la Mémoire des Victimes des Idéologies et Illusions Collectivistes dont la finalité est de promouvoir le travail de Mémoire en faveur des cent millions de victimes des régimes communistes proteste contre la tendance des ouvrages scolaires récents à minimiser les effets d'une idéologie qui compte parmi les pires que le XXème siècle ait expérimenté. Ainsi, si l'on prend quelques exemples dans le livre d'Histoire Nathan, 1ère L-ES-S, nouveaux programmes, collection Sébastien Cote, 2011, on peut relever un certain nombre de propos ou points de vue choquants, car ils relèvent d'un esprit de minimisation des horreurs commises par les idéologies collectivistes au cours du XXème siècle, dans de nombreux pays. Prenons quelques exemples: - A la page 198 de l'ouvrage, il est écrit que Lénine "dirige ensuite d'une main de fer le pays". C'est un euphémisme, la vérité étant bien de nommer ce type de pouvoir une "dictature" comme les auteurs le font fort justement pour deux autres dictateurs, Mussolini et Hitler. - Les pages traitant des totalitarismes évoquent systématiquement le "Stalinisme", mais jamais n'est développé ce qu'il est fondamentalement, le communisme qui, par la nature intrinsèque de son idéologie aboutit toujours, quelque soit le nom donné à l'expérience, à un désastre humain. - On ne trouve ensuite aucune mention de l'Holodomor, le génocide ukrainien pour lequel de nombreuses associations se battent pour qu'il y ait une reconnaissance officielle de l'acte génocidaire par la communauté internationale. Il est pudiquement question, page 207, de "famine meurtrières (faisant 5 à 6 millions de morts entre 1930 et 1933, notamment en Ukraine)", ces famines étant expliquées par à un "effondrement de la production agricole". C'est là du pur négationnisme, car les Ukrainiens furent bien victimes d'une famine organisée par Staline et ses complices du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique avec l' objectif clair de décimer par la faim le peuple ukrainien. Les associations mémorielles ukrainiennes emploient à juste titre le terme de génocide car il y eut bien volonté d'éliminer un peuple considéré dans son "ukrainité", une sorte d'infériorité ethnique par rapport à la pureté slave incarnée par les vrais russes. Il existe sur une colline, à Kiev, un mémorial qui rappelle que près de 7 millions (10 millions pour les chiffres extrêmes) d'Ukrainiens furent exterminés par la barbarie communiste...et les livres d'histoire le cachent. - On ne trouve aucune mention dans l'ouvrage du vocabulaire d'exclusion des communistes: "ennemis de classe", arriérés sociaux", "ennemis du peuple", "parasites" et tant d'autres expressions qui ont justifié les différentes formes d'exterminations (par la faim, par la déportation dans l'inhospitalière Sibérie, -ces deux méthodes ne laissant aux victimes qu'une très courte espérance de vie-, par les exécutions sommaires et autres crimes de masse). A la page 213 de l'ouvrage, une photographie d'un goulag nous est présentée. Il est précisé que ce camp comptait "250 000 prisonniers". Le terme de "prisonnier" est une atténuation choquante, car la vérité est que ces personnes étaient biens des déportés, dont les droits étaient nuls et les espérances de survie, faibles. Les auteurs précisent , sans aucune critique, que les objectifs assignés au goulag étaient de "faire payer aux condamnés leurs crimes contre l'URSS en les employant à sa modernisation, et leur permettre de se rééduquer par le travail". Tout cela sans guillemêts pour des mots terriblement révélateurs de la folie idéologique et de l'inhumanité des systèmes communistes: "crimes" pour de simple délits d'opinion ou une simple suspicion, "rééduqués" pour évoquer la torture morale que constitue un lavage de cerveau qui s'ajoutait à une véritable mise en esclavage qui, pour beaucoup, s'achevait par une mort terrible due à l'épuisement, à la faim, au froid et au mauvais traitements. Les auteurs n'émettent aucune critique sur la réalité d'un camp de déportation et d'extermination par l'usure. Aucun bilan chiffré n'est établi pour montrer que ce sont des millions d'innocents qui furent exterminés par une méthode très naturelle, mais tout aussi efficace que les systèmes plus sophistiqués de tueries massives mis en place par d'autres types de régimes totalitaires. La volonté d'atténuer l'horreur, le vice et le dramatique bilan d'un système qui doit être vu d'abord comme créateur du goulag, ce dernier ne pouvant être, comme c'est le cas, présenté comme un détail de l'histoire communiste, traduit une odieuse entreprise de minimisation des crimes d'un stalinisme qui lui-même apparaît comme l'arbre qui dissimule l'horreur banale de toutes les sociétés communistes. A la page 224, il est bien de montrer qu'en France, il y avait des admirateurs du fascisme avec notamment le "francisme" de Marcel Bucard inspiré du fascisme italien. Mais pour être juste, il aurait aussi fallu montrer qu'il existait un parti communiste stalinien, totalement inféodé à Moscou, -dont il recevait les ordres par le biais du komintern, puis du Kominform-, complice moral des crimes soviétiques. On peut ensuite regretter qu'il n'y ait aucune mention du massacre de Kathyn: quinze mille officiers polonais furent assassinés par les Soviétiques. Rien n'apparaît sur d'autres réalités du communisme, pourtant il serait bien de rappeler aux jeunes générations, les crimes de Lénine, de Mao, de Ceaucescu, le "Conducator" roumain, d'Enver Hodja, le "sultan rouge" d'Albanie, stalinien incurable et de tant d'autres monstres d'une histoire communiste terrifiante. On aurait aussi aimé que Nikita Khrouchtchev, trop souvent présenté comme un personnage sympathique, ouvert, car artisan de la déstalinisation et de la coexistence pacifique, fut montré pour ce qu'il fut, un des pires staliniens des années trente, faisant exécuter 56 000 koulaks (paysans), plus de cent mille ukrainiens et déportant plus d'un million de polonais dont le tiers mourrut en moins d'un an. Voilà la véritable histoire du communisme que l'on aimerait voir retracée dans les livres et enseignée dans nos écoles. Il serait bien de dire aussi que trop d'intellectuels et d'artistes français se sont déshonorés par une véritable collaboration morale en adhérant aux idées léninistes, trotskystes ou maoïstes. Terminons par l'attribution d'un bon point aux auteurs du livre. Le document numéro 2 de la page 255 cite un passage de "L'Archipel du goulag" de Soljenitsyne dans lequel l'ancien déporté évoquant l'emprise de Staline sur son pays écrit: "Pour le reste, il n'a fait que mettre exactement ses pas dans ceux de Lénine". Voilà qui montre bien que la focalisation sur l'horreur stalinienne est un moyen de désinformation pour rendre les autres dirigeants communistes plus présentables. L'ADMVIC souhaite qu'une prise de conscience ait lieu pour que cesse le déni mémoriel concernant les horreurs pratiquées par les régimes collectivistes. Seule une présentation objective des faits permettra un réel progrès de la conscience collective qui ne pourra s'arracher au traumatisme des horreurs du XXème siècle qu'en renvoyant dos à dos fascisme et communisme, les frères ennemis idéologiques, issus d'une même matrice constituée par l'orgueil et la volonté de toute puissance de l'individu moderne matériariste et souvent athée dont l'obsession fut de créer un homme nouveau par la destruction massive de l'ancien. Il est donc de la responsabilité des auteurs d'ouvrages et des éditeurs de veiller à la stricte honnêteté intellectuelle et au respect du sens moral dans l'élaboration d'ouvrage qui serviront à forger la conscience de millions de jeunes gens. Le Président ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------  REFEXIONS SUR LE COMMUNISME 100 millions de morts ?  Aucune idéologie n'est responsable d'autant de morts que le communisme. De l'URSS à la Chine en passant par le Cambodge, la Corée du Nord, Cuba, le Vietnam, les anciennes démocraties populaires d'Europe de l'Est et d'autres encore, ce sont des dizaines de millions de victimes, hommes, femmes enfants vieillards qui ont été massacrées au nom d'un discours qui se prétendit progressiste et soucieux de fraternité humaine. Les estimations les plus modérées portent le nombre de victimes à quatre-vingt-cinq millions, d'autres à une centaine de millions, chiffre que certains n'hésitent pas à dépasser. Cent millions semble être le chiffre le plus réaliste pour caractériser une des plus monstrueuses tragédie idéologique de l'histoire de l'humanité. Le communisme, une barbarie moderne. Le communisme est discrédité par l'ampleur de l'horreur qu'il a généré. Pourtant, ceux qui se réclamèrent et se réclament encore de cet idéal osent prétendre que ces millions de morts, aussi tragiques soient-ils, ne relèvent pas du communisme, mais des dérapages et déviations de ceux qui tentèrent de mettre en oeuvre l'idéal marxiste. Dire cela est au mieux un déni révélateur de ce qu'une conscience humaine ne peut accepter et au pire, un mensonge et un cynisme dont l'abjection manifeste peut-être une dimension perverse intrinsèque de l'idéologie rouge. La question est bien celle de l'essence du marxisme: une perversion qui ne peut conduire qu'à l'abomination ou une utopie victime de la violence du réel? L'analyse montre d'abord qu'il n'est pas un seul système communiste qui n'ait pas pratiqué la barbarie sous toutes ses formes: privation de liberté de pensée, arrestations arbitraires, emprisonnement, déportation, exécutions sommaires et trop souvent massives et même génocides; Le crime contre l'humanité est une constante et une banalité dans ces sociétés. L'étude des pays ayant expérimenté le communisme montre aussi qu'aucun d'entre eux n'a progressé et, partout, les retards et les régressions se sont manifestées en matière de développement économique et social; pire, sur le plan moral et spirituel, une sorte de désespoir existentiel a gangréné les individus, cela se traduisant notamment dans l'ex-Union soviétque par des comportements addictifs violemment autodestructeurs; les millions de cyrrhoses mortelles provoquées par la vodka sont emblématiques des conséquences de cette nuit sans fin du désespoir que générèrent les systèmes qui eurent l'orgueil de prétendre faire table rase du passé au profit d'un réel recréé de toutes pièces par le nouvel homme surhumanisé, deus ex machina et apprenti sorcier, des illusions communistes. Un mal qui se dit bien. Les crimes du communisme furent-ils une fatalité inhérente à la mise en oeuvre d'un programme géant de progrès de l'humanité ou furent-ils l'expression d'un vice intrinsèque à une idéologie qui ne serait que le prétexte à l'expression non avouée du plus extaordinaire orgueil humain? L'homme marxiste voulût-il se prendre pour Dieu en exerçant un contrôle total sur le créé par le biais d'un socialisme scientifique fondé sur les bases radicales du matérialisme athée définit par Karl Marx? C'est bien dans cette volonté obsessionnelle de créer un nouvel homme en rejetant le passé, considéré comme mauvais, que se situe l'origine du mal. Car, il y a quelque chose de fondamentalement mauvais dans le marxisme, une subtile réalité qui se dissimule dans l'humanité d'un discours positif et progressiste. Dès les années trente une encyclique papale pointa la "perversité intrinsèque" du communisme, ce mal qui se dit bien; plus récemment, un philosophe populaire qualifia cette idéologie de "barbarie à visage humain". C'est bien dans ce vice diaboliquement dissimulé dans le manteau du progrès que se situe la difficulté rencontrée pour éveiller les consciences à la réalité d'une idéologie qui pratique, selon l'aveu même de Lénine "le mensonge" et utilise la bonne conscience naïve des bonnes âmes qui ne perçoivent guère ce que peuvent parfois dissimuler de bons sentiments, ces braves gens qui soutinrent le communisme et que Lénine qualifia cyniquement d'"idiots utiles". La création du nouvel homme est le projet fondamental de tous les totalitarisme du vingtième siècle, un dessein qui dissimule une haine de soi projetée sur l'homme traditionnel que l'on peut qualifier d'homme naturel, un homme qui avait conscience d'une réalité plus grande que lui-même et qui transcendait sa personne, ainsi que son univers quotidien. L'orgueil totalitaire, chez les communistes, comme chez leurs frères ennemis fascistes et nazis est bien d'avoir rejeté ce sentiment de transcendance pour réduire l'homme et la création à la perception limitée de l'individu réduit à se considérer dans son unique finitude charnelle. De là découlent tous les grands drames humains du XXème siècle.Qu'était ce nouvel homme voulut par les communistes? Le fruit de l'égalitarisme idéologique, très différent de la saine égalité en droit sur laquelle reposent nos démocraties. L'égalitarisme, c'est l'arasement de toutes différences, un nivellement par le bas du à la haine des possibles mérites supérieurs de l'autre. Pour les "idiots utiles", l'idéal communiste fut perçu au premier degré comme un progrès vers une société juste, fraternelle et humaine, ces personnes ne comprenant point que leurs sentiments idéalistes s'enracinaient dans le substrat des valeurs d'amour et de miséricorde que le christianisme avait fait croître en elles au cours des siècles; un christianisme que le communisme les poussait à rejeter avec une haine si particulière que le résultat en fut le massacre de millions de chrétiens innocents. Les communistes idéologiquement conscients n'ont jamais crus aux belles paroles qu'ils prononçaient, pas plus qu'aux promesses généreuses qu'ils faisaient concernant l'avenir radieux qui devait naître après le "grand soir". En eux, l'idéologie égalitariste et violemment subversive s'appuyait sur un désir de revanche, une volonté de possession ou sur une soif de pouvoir. Les outils idéologiques du militant communiste, "la lutte des classes", la "dictature du prolétariat" ou encore la volonté d'élimination d'une bourgeoisie dont on définit mal les contours, furent des armes de guerre au service d'une ambition violente, désirant tout et tout de suite, contre la logique de la progression lente et positive d'une ambition saine et traditionnelle. Le résultat en sera la création de sociétés fondées sur le mensonge et dont les écarts sociaux, entre une nomemklatura rouge aux immenses privilèges et un peuple rabaissé, dominé et appauvri, ramené à l'état de troupeau soumis et terrorisé par la violence morale et policière, très particulière, des nouveaux maîtres, sera beaucoup plus considérable que dans les sociétés libérales où une classe moyenne majoritaire, plus ou moins aisée, éduquée et consciente de ses droit est garante de l'esprit démocratique. L'homme communiste La personnalité du communiste est ambigüe et trompeuse, à commencer pour celui qui adhère au marxisme et est inconscient du clivage mental qu'entretient et développe son choix. Pour qui observe le militant communiste de base, une spécificité apparaît, celle d'une stupéfiante bonne conscience, couplée à une indifférence à la souffrance de l'autre. Cette indifférence n'est pas dans le discours qui est solidaire, protecteur des faibles et articulé sur la défense des droits des minorités opprimées; elle se trouve dans le coeur dont les indignations sont sélectives. Le communiste ne s'indignera jamais pour les dizaines de millions de morts victimes des régimes meurtriers qui n'ont fait qu'appliquer son idéologie; il ne partagera pas la souffrance de celui qui ne partage point ses idées; en fait, il n'est pas habité par un véritable sentiment de justice humaine. Son indignation est purement intellectuelle et se définit en fonction de l'adhésion ou du refus de sa conception politique. En fait l'indignation du communiste n'est que l'expression d'un ego monstrueux qui aime qui le suit et rejette qui pense d'une autre manière. Il n'aime point son prochain, même si, inconscient du refus fondamental qui fonde sa personnalité et l'enferme sur lui-même, il projette sur l'extérieur une vision idéalisée du monde qui le protège de sa noirceur intérieure déniée par ce puissant mécanisme de défense que constitue sa générosité supposée. Il n'aime que lui, et son sens apparent de la solidarité n'est pas un altruisme, mais un égoïsme qu'il ne s'avoue pas. A la base de ses choix, il y a un refus de s'accepter et une obsession d'accaparement du pouvoir et des biens d'autrui. Le véritable renoncement est chrétien; il se fonde sur le rejet du monde, c'est à dire de la possession et du pouvoir; il est intégratif et non facteur de division comme l'est le communisme qui prône la lutte des classes et la dictature du prolétariat. Le communisme est-il un antichristianisme? Cela pourrait expliquer la rage obsessionnelle déployée par les communistes, au cours des révolutions, contre d'innocents chrétiens désarmés, conduits par millions à la mort. L'homme communiste demeure un mystère si l'on ne prend pas conscience du clivage qui le constitue. D'un côté le discours aux apparences progressistes, de l'autre une violence projetée ou une indifférence inquiétante aux souffrances du prochain. Pour tout homme sain d'esprit qui mesure l'arbre à ses fruits, le communisme est une horreur absolue qui entraina la mort atroce de cent milions d'innocents et la dégénérescence de sociétés entières. Cela devrait suffire à rejeter cette idéologie faussement progressiste, mais réellement dominatrice dans les poubelles de l'histoire ou gisent déjà, pour le plus grand bien de l'humanité, les fascismes et le frère ennemi du communisme, le nazisme. L'homme juste qui s'est laissé entrainer par le mensonge collectiviste a su abandonner cette mauvaise foi lorsqu'il en a compris la monstrueuse duplicité. Mais beaucoup sont restés complices volontaires d'une idéologie dont ils savaient qu'elle exterminait massivement des innocents dans les goulags et autres camps dits, de travail ou de rééducation. La destruction massive de ceux que les communistes appelèrent eux-mêmes des "arriérés sociaux" (c'est à dire ceux qui n'ont pas compris les bienfaits de la révolution marxiste) est pour les tenants de cette idéologie un passage obligé, un sacrifice nécessaire, pour créer le nouvel homme de la société fraternelle, sans classes sociales. En fait, c'est la fuite en avant d'un système dévoreur insatiable d'hommes qui se met en marche, et qui aboutit à ce nombre incroyablement élevé de victimes. Cent millions de morts! tel est le chiffre qu'il faut constamment rappeler aux générations futures pour contrer la volonté des communistes de tuer la mémoire des génocides qu'ils pratiquèrent par la mise en place d'un habile mémoricide ( Ce concept fut créé par l'historien Reynald Seycher à propos de la négation des crimes génocidaires commis en Vendée durant la terreur révolutionnaire des années 1793-1794, une violence nouvelle par sa volonté de destruction totale de l'altérité qui inaugura l'ère des crimes de masse dans lesquelles excellèrent communistes et nazis). L'homme communiste ne se pose point de questions, ni n'exprime de regrets sur ces cent millions de morts. Pire, s'il ne renonce pas à cet idéal pervers, il le défend avec la mauvaise foi du négationniste qui ne veut surtout pas voir ce qu'il a soutenu pour ne pas s'effondrer dans le néant qui le constitue. On se souvient de l'ancien Secrétaire général du parti communiste français, Georges Marchais, qui évoquait le bilan "globalement positif" de l'URSS et des démocraties populaires d'Europe de l'Est. Plus grave, ce sont aujourd'hui des universitaires reconnus qui pratiquent un odieux révisionnisme allant jusqu'à tenter de réhabiliter Joseph Staline, l'"Hitler rouge"; on peut citer les noms de l'historienne Annie Lacroix-Ruiz et de son confrère Alexandre Adler, admirateur de Youri Andropov, un des derniers dirigeants de l'URSS d'avant la pérestroïka gorbatchévienne, ancien chef du puissant KGB et l'un des concepteurs de la psychiatrisation des dissidents. Cela ne pose aucun problème de conscience à l'historien très médiatique et peut-être à tort, trop respecté. Si l'on peut tenter de comprendre la réaction d'un Georges Marchais, homme politique qui vit ses illusions de jeunesse sombrer dans une des formes du mal absolu, l'attitude des historiens communistes révisionnistes est inacceptables et très lourde de conséquences pour la vérité du travail de Mémoire. L'attitude de nombreux artistes ayant soutenu le communisme est elle-même surprenante par l'ambiguïté qu'elle générait chez ces personnes. Nous n'oublions pas la sensibilité artistique d'un Jean Ferrat, artiste doué, qui n'a jamais véritablement fait la critique d'une idéologie dans laquelle il s'était engagé dans sa jeunesse. Nous nous souvenons des éloges que reçut, lorsqu'il décéda, Jorge Semprum, écrivain de talent, qui, s'il mit en lumière dans "l'Aveu" certains mécanismes du totalitarisme, ne remit jamais en cause son engagement stalinien dans les années cinquante. Que dire de certaines figures de la résistance communiste française qui d'une part s'honorèrent par leur combat contre le nazisme et d'autre part s'abaissèrent par un refus obstiné d'exprimer des regrets pour leur engagement stalinien. Dans ces différents cas, comme pour des milliers d'autres que l'on pourrait analyser, le clivage revient toujours entre la face lumineuse créatrice ou combattante et la face sombre, quasi diabolique, car négatrice des crimes de masse qu'elle cautionne, et sur laquelle semble se construire la part sociale d'eux-même qui les rend si séduisants ou compétents. On n'ose voir ici un type d'incarnation du porteur de Lumière, Lucifer aux mille talents acquis au prix de son âme, un pacte à la Faust. Certains ont eu le courage de rompre radicalement avec une idéologie dont ils ressentaient la perversité; ce fut le cas de l'écrivain Arthur Koestler, qui adhéra au communisme en 1931 et le rejeta après le pacte germano-soviétique de 1939, sommet d'un mensonge qu'il décelait déjà dans ses voyages en URSS, où il constatait l'écart entre le discours progressiste et la réalité dramatique du communisme. Sa prise de conscience du vice communiste fut telle qu'il participa à la propagande anticommuniste des services secrets britanniques dans les années cinquante et relata dans "le zéro et l'infini", la mécanique démoniaque et implacable d'un procès stalinien, ce qui lui valut l'inimitié de nombreux intellectuels marxistes, dont Simone de Beauvoir, les mêmes qui vingt ans plus tard, célèbreront le film "l'Aveu" dont le scénario fut écrit par Semprum, qui pourtant ne se livra jamais, pas plus que nombre d'intellectuels occidentaux à la critique radicale du communisme que l'on pouvait attendre et qui reste à faire. Si l'on peut admettre que certains ont cru aux utopies communistes dans le premier tiers du XXème siècle, il était difficile d'y adhérer, en toute honnêteté, à la fin des années trente; si l'on peut comprendre éventuellement que la participation des communistes à la victoire contre le nazisme ait pu séduire une nouvelle génération d'idéalistes après 1945, comment comprendre que vers 1950, après le "Coup de Prague", le blocus de Berlin, la glaciation paranoïaque et meurtrière qui sévissait en URSS, certains aient pu rester fidèle au communisme lénino-stalinien; comment comprendre que d'autres aient cru à Mao qui décimait son propre peuple, à Castro, à Pol Pot et à tant d'autres. Comment comprendre enfin que certains essaient encore de défendre l'indéfendable par le déni, les horreurs n'étant pas considérées comme le fruit des idéologies communistes. Mais de quoi donc alors? Nous avons tous cotoyé des communistes dans notre véu journalier. A part quelques excités de l'idéologie ou des dépressifs revanchards qui projettent sur le monde extérieur, la colère qu'ils n'identifient pas en eux-même, la plupart des personnes qui se réclament de ces idéologies collectivistes sont responsables, solidaires et dotées d'une conception humaniste de la société. Certains défendent ces idéaux par intérêt profond pour le marxisme, d'autres nombreux, par attachement plus affectif que raisonné, à une tradition politique familiale. L'auteur de ces lignes a connu beaucoup de tenants de ces idéologies collectivistes dans sa vie professionnelle et beaucoup furent des collègues de qualité qu'il appréciait; mais souvent lorsque remontait en lui la conscience des crimes commis par le communisme, un profond malaise et parfois une culpabilité l'envahissait. Comment comprendre cette ambiguité liée à deux fidélités contradictoires, l'une liée au sentiment de sympathie et d'authenticité relationnelle éprouvée pour des collègues de valeur, et sur lesquels il ne se serait pas permis de projeter quelques fantasmes paranoïaques sanglants, l'autre, fruit de l'intérêt profond porté à la Mémoire des millions de malheureuses victimes des tueries épouvantables des idéologies collectivistes. Ces personnes étaient solidaires, toujours soucieuses de la défense des droits, faisant profiter leurs collègues de leurs conseils avisés. Ils étaient aussi bons camarades dans les moments de détente. Ils en imposaient tant par leur humanité que l'on ne les contrait pas et, sans en avoir conscience, on se soumettait à ce qu'il faut bien appeler un paternalisme. Mais, si l'on s'avisait un jour de critiquer le marxisme ou le fonctionnement des syndicats, trop souvent plus politiques et collectifs, que réellement soucieux de la défense des individualités dont la situation n'entrait pas dans les cadres habituels de ce qui était défendable par le système, alors l'on sentait que s'établissait une coupure, comme une rupture qui n'était pas affirmée explicitement. Les sourires, les propos amicaux, les gestes solidaires disparaissaient, laissant place à une cohabitation professionnelle fondée sur l'indifférence. Pire, l'affrontement avec un supérieur formaté par l'idéologie marxiste et la critique de certaines de ses positions, rigides et peu réalistes, bien qu'ayant la séduction des logiques intellectuelles du pouvoir "logocratique", pouvait avoir pour réponse de susciter l'apparition de quelques petits tracas, comme l'application pointilleuse des règlements, le refus de tout arrangement ou des limites mises à l'avancement; dans des cas plus extrêmes, le ressentiment du supérieur pouvait se traduire par des décisions relevant de l'abus de pouvoir, mais difficilement contestables, tant leur subtilité en dissimulait l'origine vicieuse. On percevait alors l'esprit d'élimination à l'oeuvre, expression d'un totalitarisme qui restait moral dans notre société de droit, mais qui aurait pu être physique, dans un autre contexte historique. L'autre ne peut exister par une pensée différente pour le marxiste, non parce qu'il le refuse toujours consciemment, mais parce que, trop souvent, il ne comprend pas la pluralité réelle. Rigidifié sur la logique parfaite d'une idéologie aux apparences progressistes et niant le fait qu'il pourrait exister plus grand que l'homme, il a perdu la capacité de percevoir en esprit; c'est l'homme matérialiste athée, coupé d'une partie de lui même. Il est donc très souvent sincère dans son enfermement et inconscient de la véritable altérité, l'autre ne pouvant être qu'en symbiose idéologique avec lui-même. Pourtant, plus qu'un autre, par son discours, il se prononcera pour le droit à la différence, la liberté de chacun de vivre sa vie, mais à la condition de se soumettre à sa dogmatique politique. L'autre peut être différent dans son allure, son style de vie, ses goûts, mais surtout pas dans sa pensée qui ne peut s'articuler qu'autour des dogmes de l'égalitarisme, ce qu'il ne faut pas confondre avec l'égalité ou d'un laïcisme qui n'est point laïcité véritable. Le sens de la liberté individuelle chez le marxiste est donc trompeur et beaucoup d'esprits prisonniers de cette idéologie n'en ont pas conscience, résolvant insconsciemment le problème par un véritable clivage fondé d'une part sur l'humanité d'une attitude qui flatte leur ego en justifiant le bien fondé de leur pensée et d'autre part du fait de la perversité redoutable d'une part d'ombre déniée ou affirmée selon les situations historiques. Dans nos sociétés, beaucoup de marxistes par culture n'ont pas fondamentalement conscience de leurs contradictions; celles-ci apparaissent dans les situations tragiques de violences politiques, lorsqu'il faut faire le choix entre la justification de l'inacceptable au nom de la fidélité au discours, et le renoncement à ce qui apparaît, pour l'âme honnête, comme de la perversité. Si l'on veut donner un exemple historique extrême pour montrer ce double visage de la perversion communiste, prenons l'exemple de celui qui dirigea l'URSS de 1953 à 1964, Nikita Khrouchtchev. Cet homme lança la déstalinisation, sans renoncer au totalitarisme meurtrier de l'URSS, puis il se fit le chantre de la coexistence pacifique avec le monde occidental, alors que la nature de l'idéologie soviétique le conduisait à poursuivre l'oeuvre mondiale de subversion communiste. Par ses allures de bon père de famille rondouillard, son caractère rieur et chaleureux, sa vivacité d'esprit, il mettait en confiance et rien, sur son visage, n'inspirait la crainte comme pourrait le faire la face dure et fermée que l'on imagine être celle du dictateur. Pourtant Khrouchtchev fut bien un des pires criminels du stalinisme, au cours des années trente. Ainsi, pour donner quelques exemples, rappellons qu'il participa à la grande purge ordonnée par Staline en 1937. A Moscou, le Bureau politique du parti communiste demanda la tête de 50 000 personnes. Obsédé par la crainte de ne pas arriver à ce chiffre, Khrouchtchev demanda à Staline la permission de fusiller, en supplément, 2000 ex-koulaks (innocents paysans appauvris par la collectivisation, mais qui avaient le tort d'être ce qu'ils étaient) et dépassa les objectifs demandés, puisqu'il put présenter d'excellents résultats, chiffrés à 56 000 exécutions. Le Politburo ne put que féliciter un si parfait cadre du communisme et l'envoya purger l'Ukraine; là, le camarade khrouchtchev déploya plus encore ses talents, présentant à ses chefs une liste attestant de l'exécution de 106 000 personnes. Il alla même jusqu'à instaurer le culte de sa propre personnalité, dans une Ukraine, où chacun devait connaître le "Chant pour Khrouchtchev". Désormais, le jeune cadre stalinien se vit confier des missions de grande ampleur, ainsi, lorsque, suite au pacte germano-soviétique, d'août 1939, Staline rattacha à l'URSS des territoires de l'est de la Pologne, ce fut Khrouchtchev qui fut chargé de la soviétisation forcée. A ce titre, il déporta au goulag 1 117 000 personnes dont le tiers moururent la première année. Voilà bien ce type de monstre que produit le communisme, fondé sur la bonne conscience idéologique de l'intellect et l'indifférence de coeur propre à l'homme privé de transcendance, enfermé dans sa propre finitude, orgueilleuse et démoniaque. Notons que nos livres d'histoire nous présentent Khrouchtchev, presque comme un homme de progrès, parce qu'il déstalinisa, mais ne nous informent point du fait qu'il fut un des plus grands criminels soviétiques. Bien des bourreaux communistes avaient cette décontraction si particulière, qui tranchait avec les allures contenues, dites bourgeoises; leur assurance rieuse, fruit de la toute-puissance, leur sens de la camaderie séduisirent beaucoup de naïfs et les conduisirent à l'affiliation, aussi sincère que naïve, à un parti communiste, au sein duquel ils espéraient trouver une fraternité réelle, alors qu'on ne leur offrait qu'un enfermement sectaire. Ils découvraient alors que derrière, l'humanité trompeuse des dirigeants, se dissimulait la réalité monstrueuse d'une capacité à exterminer sans conscience, ni remords. Cette contradiction apparut à Ludovic Naudeau, témoin des discours de Lénine, à petrograd, en 1917. Dans "Les dessous du chaos russe", il écrit à propos du chef de la révolution d'Octobre: "J'ai observé de près, dans les meetings, ce petit homme au gros crâne chauve, à la barbiche roussâtre (...). Fort bonhomme d'abord, et goguenard, il s'anime et tout à coup ses yeux s'enflamment, prennent une expression hagarde et sinistre, sa bouche se crispe, devient cruelle. Nous sommes fixés, nous avons devant nous le type du monomane, du fanatique (...)". N'est-ce point là la description d'un psychopathe? Quant à Trotsky, l'historien Dominique Venner, dans "Les blancs et les rouges", nous en trace un portrait guère plus attrayant: "Tout aussi dénué de scrupules (que Lénine)...C'est un artiste, un prophète, agité, querelleur, vaniteux, se laissant prendre au jeu de son personnage et au lyrisme de la révolution, jusqu'à en perdre sa capacité de jugement et le sens des limites (...)". Ose-t-on dire que nous avons ici un profil d'hystérique? L'historien sincère ne peut qu'établir un parallèle entre la duplicité du bourreau marxiste et l'ambiguïté du tueur nazi. Comme son frère ennemi communiste, le nazi révèlait une personnalité aux deux faces abouties: d'un côté, les dignitaires du troisième Reich exprimaient des qualités de bons époux et de bons pères, prenant le temps de s'extasier devant les babillages de leurs petits enfants; ils exprimaient aussi, pour certains d'entre eux, le sommet des raffinements d'une culture germanique mélomane, jouant du piano ou du violon, d'une manière que Mozard lui-même, n'aurait point blâmée; ils avaient en eux quelque chose de cet "honnête homme" qu'idéalisait la culture européenne du 17ème siècle. D'un autre côté, il furent des monstres redoutables, dont l'inhumanité n'avait eu guère de précédent dans l'histoire mondiale. Ces bons pères de famille, attentifs à leurs enfants, furent les mêmes qui décrétèrent, froidement, la solution finale, lors de la conférence de Wansée, en 1942, l'objectif étant l'extermination quasi industrielle, par l'utilisation diabolique du gaz, des Européens de confession juive, ainsi que l'élimination programmée d'autres malheureux, dont l'existence se trouvait marginalisée par la violence radicale du système d'exclusion nazi. Quelque part, dans l'idéal d'une socialisation réussie, l'élégance du très policé ministre des Affaires étrangères nazi, Von Ribbentrop, faisait écho à la décontraction sympathique et attractive de l'apparatchik soviétique khrouchtchev. Mais dans les mystères cachés des tréfonds de l'âme humaine, gisaient deux âmes noircies par la puissance diabolique d'un mal qui les unissaient dans une fraternité spirituelle, sommairement dissimulée par leur apparente et trompeuse opposition idéologique terrestre, que seuls les naïfs au discernement peu développé, percevaient comme l'expression d'une relation antithétique fondée sur l'opposition du bien communiste et du mal nazi. En fait, il y avait, là, deux expressions d'un mal unique qui s'originait dans une même matrice maléfique. Les âmes simples et droites qui ont eu à affronter la violence morale et spirituelle de la dialectique marxiste ont souvent témoigné d'expériences communes, au sein de contextes très différents, dans l'espace et dans le temps. Ainsi, les survivants des goulags maoïstes du Viet Minh ont eu des réactions comparables à celles des hommes enrôlés, durant la seconde guerre mondiale, dans les troupes résistantes d'un Maréchal Tito, dont la poigne était faite d'un fer insécable. Dans l'Asie extrême, les déportés des camps du Viet Minh ont du subir de longues heures quotidiennes d'un lavage de cerveau radical, qui se révélait rapidement insupportable pour les plus solides des soldats qui, pourtant, avaient tenu deux mois durant, dans la boue et le sang, sous l'averse permanente des obus de 155 de fabrication chinoise. Ces durs craquaient parfois, de manière subite, dans leur confrontation obligée à la pensée délirante des commissaires politiques, qui mêlaient dans un discours bien rôdé, l'absurde d'un sens perverti du réel à la pure logique d'un intellect performant, mais déconnecté de l'âme, faisant du faux, le vrai et du réel, l'erreur; les héros épuisés choisissaient parfois d'en finir, plutôt que de supporter, trop longtemps, ce qu'ils percevaient, intuitivement, comme l'expression d'une perversion suprême. Dans les Balkans, les soldats de Tito eurent deux types de réactions face à la dureté extrême du commandement des troupes communistes yougoslaves. Les esprits simples et vrais de ceux que l'on ne considère pas comme des intellectuels se révélèrent plus fragiles, le nombre de suicides étant très élevés parmi les soldats issus du monde ouvrier. En revanche, les plus intellectualisés, qui n'étaient pourtant pas d'authentiques intellectuels, libres et créatifs, mais des militants structurés par la langue de bois marxiste, se révèlaient plus résistants, s'adaptant comme ils le pouvaient aux situations difficiles, par le recul ou la relativisation du réel, passant d'une phase dépressive à un sursaut vital salvateur, avant de retomber plus bas, au fond des béances creusées dans l'esprit déprécié par des situations douloureuses, dépassant les limites du supportable. On serait tenté de voir par ces exemples une supériorité de l'homme marxiste, reconstruit par l'idéologie, plus capable de survie que l'homme naturel, juché sur la pureté de l'élan vital initial. Sur un plan quantitatif, cela est fort possible et révèle une capacité d'adaptation qui n'est pas surprenante chez des matérialistes athées qui ont intégré la dure et froide logique de l'évolutionnisme darwinien. Cependant, l'effet pervers de cette adaptation est que l'individu, plus résistant, en est peut-être moins humain, ce qui peut le conduire à cautionner les horreurs que l'âme simple et pure, située plus près du ciel que de la terre, ne peut agréer. Cette dernière reste dans la voie originelle, plus qualitative, de la matrice divine que reconnaissent le croyant authentique et l'homme juste, fût-il agnostique; l'homme reconstruit par l'idéologie ne cesse, lui, une fois sortie de la voie initiale, de s'adapter et de se perdre toujours plus dans une réalité qu'il maîtrise, mais qui le déforme au plus profond de son être spirituel. Celui-ci acquiert les bénéfices des puissances du monde, mais il perd, une part toujours plus grande de sa connexion au céleste; il paraît plus luciférien pour le regard chrétien, car il vend son âme, à chaque instant, pour gagner un peu plus en ce monde, sans considération pour les notions de bien et de mal; il reconstruit une réalité au service de sa survie individuelle, il préfère l'absence de vérité à la mort physique; il ne se donne point en sacrifice pour que triomphent les valeurs de justice et de vérité. Dans ce rapport à la vie et à la mort est peut-être la différence entre l'homme marxiste et l'homme naturel: le premier, désespéré par son athéisme structurant, sacrifiera tout à sa survie charnelle; le second, imbibé d'espérance surnaturelle, qu'il en soit ou non conscient, choisira l'éternité spirituelle à la survie physique; refusant de vivre à n'importe quel prix, il n'en est que plus fragile dans l'ici-bas. L'absence de conscience réelle de l'autre comme un prochain, mais une perception de comparse, est bien ce qui fonde la personnalité de l'homme communiste. Le résultat en est que les rapports de camaraderie des communistes sont moins marqués par la saine et vraie solidarité que fonde l'amour de l'autre, que par ce que l'on pourrait nommer une connivence perverse, motivée par le pur intérêt généré par un ressentiment structurel et dissimulé sous les illusions du discours pseudo-progressiste. Cela ne se comprend pas si l'on ne perçoit pas l'obsession communiste de créer un nouvel homme, une volonté partagée avec tous les autres types de régimes totalitaires. Le nouvel homme du communisme n'est pas un homme spirituel, c'est un individu construit par l'idéologie. Il a une dimension nietchzéenne, située par delà les ressentis de bien et de mal qui fondent l'homme moral traditionnel; il est amoral, il oppose ce qui est positif à ce qui est négatif, mais point ce qui est moralement acceptable et ce qui ne l'est pas. Il perçoit donc le monde non pas dans la vraie diversité des ressentis et des opinions, mais il soumet le monde à ses valeurs, fruit du matérialisme athée. Ainsi, celui qui n'entre pas dans la logique progressiste communiste est un malade que l'on interne, un dissident que l'on déporte ou un fasciste que l'on exécute. L'homme communiste ne comprend pas la diversité des sensibilités si elles ne sont pas exprimées à partir du tronc commun formé par la ligne idéologique définie et suivie. Il est totalitaire. Ce qu'il prétend libérer, c'est pour mieux l'asservir. Il déconstruit l'ordre ancien pour mieux créer un ordre nouveau plus redoutable que l'ancien. L'homme international des communistes, bien différent de l'homme universaliste des chrétiens est un individu standardisé, adaptable à la masse qui est prioritaire sur son individualité. Pour détruire celle-ci, on lui fait renoncer à son identité culturelle, religieuse, nationale, il est de partout et de nulle part, homme déraciné qui se croit égal aux autres, alors qu'il est plus subtilement aliéné, homme qui se croit libre alors qu'il est prisonnier mentalement des cadres intégristes de l'idéologie. Il confond les libertés de conscience et d'expression avec les bavardages libérés dans les bornes de l'idéologiquement correct du discours aliéné par les limites imposées par le centralisme démocratique, en fait le totalitarisme à visage démocratique, tel qu'il était pratiqué dans les anciennes démocraties populaires de l'ex Europe de l'est communiste; démocraties populaires que certains livres scolaires, en usage de nos jours, osent présenter, suivant un tropisme égalisateur et relativisant, comme une autre forme de la pratique démocratique. L'esprit communiste n'est point mort, pire, il reste au fondement de notre pensée française et européenne, influençant gravement les domaines universitaires, politiques et médiatiques. Lors des obsèques de Vaclav Havel, l'ancien dissident tchécoslovaque et héros du refus de la domination soviétique, l'on s'amusait en écoutant les journalistes célèbrer, dans un redoutable exercice d'équilibriste mental qui cachait mal une certaine schiziphrénie idéologique, le résistant glorieux au totalitarisme, sans évoquer, ou le moins possible, le communisme. Pour les jeunes générations, Vaclav Havel était perçu comme un grand homme, mais, pour beaucoup, il devenait difficile de dire à quoi il avait résisté. Mais comme dans l'imaginaire simpliste de la conscience collective française décadente, le résistant est de plus en plus associé, limitativement et abusivement, au FTP communiste ou au combattant antifranquiste, Vaclav Havel se retrouve, dans nombre de cerveaux embrouillés, associé à une catégorie d'hommes qui furent porteurs de l'idéologie marxiste, que, justement, il combattait. Vaclav Havel percevait bien cela, déclarant, en 2004, dans une mise en garde que nous devons conserver à l'esprit, que "les mentalités qui sous-tendaient les dictatures communistes, n'ont pas complètement disparu". Oserait-on ajouter que ces mentalités ne se sont jamais aussi bien portées qu'actuellement, en France, ou un politiquement correct, quasi totalitaire, sur le plan de la pensée et de la morale, laisse supposer que l'influence communiste se mue en quelque chose d'extérieurement différent, mais reste très active sur le fond, à tel point que certains penseurs évoquent un "communisme du XXIème siècle" pour dénommer l'humanisme autoritaire et intolérant, -très idéologique et bien différent de la saine humanité, essence de l'altruisme véritable- qui impose à nos sociétés le simplisme d'un émotionnel manichéen, outil remarquable d'une subversion programmée, à la vraie raison, lucide et responsable, fondement de notre civilisation, aujourd'hui gravement menacée par une regression collective qui, quelque part, sert certains intérêts, dont peu d'entre nous ont conscience, tant le brouhaha du monde nous aliène. La dualité troublante du communiste est-elle à mettre en lien avec le matérialisme dialectique du marxisme? Depuis l'antiquité, la dialectique est définie par la confrontation de deux points de vue dont la synthèse des aspects positifs permet de définir une position plus proche de la vérité. Avec Marx et après Hégel, la dialectique devient le moteur de l'histoire humaine, celle-ci devant progresser par l'affrontement permanent entre une vérité partielle et son contraire, pour aboutir à une synthèse libératrice. Là est peut-être l'illusion, car derrière ses apparences libératrices, la dialectique marxiste est peut-être cause d'aliénation en ce qu'elle nie le réel, lequel est réduit à un positivisme idéologique qui n'est que langue de bois, - à l'origine de ce que le brillant sociologue du communisme, Jules Monnerot, nomme "logocratie"- cause de cette scission de l'individu, entre sa bonne conscience progressiste et sa part mauvaise, déniée par une attitude d'indifférence sincère. Aujourd'hui, alors que plus personne ne peut nier que les tentatives de création de sociétés communistes ont abouti à d'abominables réalités qui peuvent se comparer, pour leur degré d'horreur réalisé,au nazisme, la tendance est de développer plus ou moins consciemment une attitude de déni par la disctinction entre l'idéal communiste et la réalité de la pratique historique du marxisme et par une action d'effacement de la mémoire des crimes commis, rapportés, pour les plus monstrueux d'entre eux, à des accidents de l'histoire, sans lien de cause à effet avec leur substrat idéologique marxiste. Peut-on accepter une telle position de déni par découplage de la pensée et de l'acte? ...A SUIVRE...
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